L’optimisme est de mise pour la majorité des dirigeants français quant à la reprise économique, même s’il est plus faible qu’au niveau mondial. Selon une étude PWC, les entrepreneurs sont 45 % à prévoir une nette augmentation (>10%) des investissements dans leur transformation digitale en conséquence directe de la crise du Covid-19.
Après une année 2020 marquée par une crise mondiale sans précédent, l’année 2021 retrouve des signes de reprise économique et les dirigeants mondiaux renouent avec la
confiance. La France reste pourtant le plus prudent des pays européens, même si une majorité des dirigeants expriment leur optimisme qui s’explique en partie par le plan d’aides massives déployées par le gouvernement. 59 % d’entrr eux considèrent ainsi que la croissance va s’améliorer en 2021, contre 76 % dans le monde et 64 % en moyenne dans les pays européens (80% en Allemagne, 77% au Royaume-Uni).
La transformation digitale, terrain d’investissements privilégié
La crise du Covid-19 a largement accéléré la transformation digitale déjà entamée par de nombreux groupes, et en a entrainé d’autres à marche forcée. Quoi qu’il en soit, près de la moitié des dirigeants mondiaux entend investir fortement dans la transformation digitale
dans les trois prochaines années. Les dirigeants français ne sont pas en reste concernant la transformation digitale, puisqu’ils sont 45 % à prévoir une nette augmentation (>10%) des investissements dans ce domaine en conséquence directe de la crise du Covid-19.
Les investissements dans la transformation digitale augmentent d’abord pour opérer dans ce « nouveau monde ». « Nous observons une accélération de la transformation digitale sur le mode opératoire (nouveaux modes de collaboration, comment opérer son activité avec une équipe plus éclatée et des interactions plus digitales). Investir dans le digital apparaît
comme une nécessité pour pouvoir opérer dans un monde où les gens ne sont plus tout le temps présents en physique », explique Anna Cohen, directrice chez Strategy&. La transformation digitale sous-entend également une transformation des business models, surtout à travers le renforcement des relations digitales avec les clients, eux-mêmes à distance. Avec les consommateurs également, plus forcément physiquement présents
sur les lieux de vente, l’accélération de la transformation digitale apparaît comme nécessaire pour être en mesure de répondre à leurs attentes. Les dirigeants français
vont donc investir dans les nouvelles méthodes de travail, dont le télétravail
et les outils de collaboration à distance (68%) et la transformation digitale (64%).
Cybersécurité : pas d’investissements massifs dans les 3 prochaines années
La cybersécurité et la protection des données apparaîssent comme le 5ème poste d’investissement. 36 % des dirigeants français redoutent une menace cyber cette année, et se disent “très inquiets”. Mais en plaçant le risque cyber au cinquième rang des menaces les dirigeants français semblent accuser un certain retard vis-à-vis des entrepreneurs mondiaux qui classent ce risque à la deuxième place (47%). Parce qu’ils se considèrent déjà protégés – ils sont 55% % à répondre que les cybermenaces sont explicitement prises en compte dans leur stratégie de gestion des risques -, les Français ne prévoient pas d’nvestissements massifs dans le domaine. Seuls 22% d’entre eux pensent investir plus de 10% dans la cybersécurité et la sécurisation des données dans les trois prochaines années. La réduction des coûts et la R&D passent avant. “Alors que l’enjeu cyber est vital, la réponse apportée reste faible. Il y a un décalage entre l’appréciation du risque et la réponse, entre le sentiment d’être sécurisé dans son dispositif et le niveau d’investissements que l’on y consacre”, analyse Philippe Trouchaud, Associé PwC Cyber Intelligence