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Le secteur numérique, malgré une décroissance de 4,6 %, montre des signes de reprise selon Syntec Numérique

Syntec numérique, syndicat professionnel français de l’industrie du numérique, organisait ce jeudi 3 décembre sa conférence de presse semestrielle version virtuelle. Les chiffres 2020 ne sont pas bons, mais les entreprises de la tech, en particulier les ESN et les éditeurs, devraient remonter doucement la pente.

Godefroy de Bentzmann

Godefroy de Bentzmann, le président du Syntec Numérique, a ouvert la conférence sur le doute : cette année, qui a vu deux confinements successifs, “nous plonge dans l’incertitude », et soulève “une foule de questions pour l’an prochain ». “A partir de quand surmonterons-nous cette crise sanitaire ? », interroge-t-il.

L’étude menée avec IDC entre septembre et octobre derniers, complétée par des interviews des membres du Syntec Numérique et de 48 DSI en octobre et novembre, a cette année un goût amer. Alors que les chiffres prévus de croissance du secteur étaient au beau fixe, la pandémie passée par là les affectent durement.

Benoît Darde

Les chiffres sont certes inhabituels – en 2019, le secteur croissait de 4,2 % -, mais Benoit Darde, administrateur chez Syntec Numérique, fait remarquer “quelques bémols » qu’il faut commencer “à entendre ». “Ca va mieux », dit-il.

Le secteur affiche une décroissance à 4,6 %

Alors que le secteur (conseil en technologies, conseil et services ainsi qu’édition de logiciels) affichait, en prévision,
-6,7 %, il “remont”e à -4,6 %. L’édition de logiciels affiche même un petit chiffre positif, de 0,3%, tandis que le conseil et services est plus lent à se remettre, à -4,2 %, tout comme le conseil en technologies à -12,3 % –  les opérateurs présents sur les secteurs de l’aéronautique civile et de l’industrie automobile étant durement touchés par la crise sanitaire.
Les SMACS restent moteurs du marché logiciels et services. Ils représentent en 2020 31,7 % du marché avec 14,9 Md€. Ils affichent une croissance de 6,4 %, soit 900 M€ de croissance nette, avec une progression du Cloud (12,2%), de l’analytics (3,7%) et de la cybersécurité (4,3 %), mais un tassement sur la mobilité (-1,6%).

L’optimisme reste malgré tout de mise sur 2021

En 2020, les entreprises en décroissance dominent : 40 % pour les ESN et 71 % pour le conseil en technologies. Mais l’optimisme reste de mise sur 2021, avec une croissance globale de 48 %. Seules 14 % des ESN seront, potentiellement, en décroissance.
Reste que le secteur global affiche un petit 1 % de prévision de croissance en 2021, le conseil en technologies à -3,3 % faisant chuter la moyenne combinée de l’édition logicielle (+3,8 %) et du conseil et services (+1,1%).

Les clients des entreprises de la tech vont dépenser, c’est une bonne nouvelle.

Gilles Mezari

Gilles Mezari, président du collège éditeurs, rappelle que la crise a accéléré la transformation des entreprises, “qui ont besoin rapidement d’avancer sur la data, la modernisation de leurs patrimoines applicatifs pour s”adapter aux nouveaux terminaux, de transformer les usages… » Les dépenses IT en 2021 devraient augmenter de 53 % par rapport à 2020. Car les entreprises ont besoin de s’équiper en matériels pour le télétravail (PC, tablettes, équipements réseau, solutions SaaS de collaboration et de visio, accès distants sécurisés…), de digitaliser leurs processus métiers, avec un recours aux capacités du Cloud public. Mais les enteprises vont chercher également l’efficacité opérationnelle, avec la renégociation des contrats ou encore la consolidation des portefeuilles fournisseurs.