- Low-Code et RPA, la “dreamteam” de l’entreprise ?
- AVIS D’EXPERT - « Beaucoup de choses devront être réalisées par les utilisateurs métiers eux-mêmes. »
- AVIS D’EXPERT - « Power Platform permettra à tous de s’aligner sur le même objectif »
- AVIS D’EXPERT - Après avoir séduit les “startupers, le No-Code frappe à la porte des entreprises
- PARTAGE D'EXPÉRIENCE - Une plateforme d’organisation développée via Bubble
Alors que le No-Code/Low-Code séduit de plus en plus les métiers, les synergies entre les solutions de RPA (Robotic process automation) deviennent évidentes. L’automatisation des processus bénéficie à plein de cette nouvelle approche de la programmation.
Le Low-Code No-Code n’est plus seulement le remplaçant du Microsoft Access des années 90 pour la création de petites applications tactiques, mais bien une composante bien plus importante du système information. C’est en tout cas l’idée que cherchent à imposer les éditeurs de solutions de RPA à l’image de BluePrism. Benoît Cayla, consultant avant-vente EMEA de l’éditeur explique que RPA et Low-Code sont des technologies intimement liées : « Dès la création de la solution BluePrism, il y a presque 20 ans, notre RPA a été pensé comme une solution low code/No code. L’idée du RPA est d’automatiser des processus, or ce sont les utilisateurs métiers qui les connaissent le mieux. L’objectif est de fournir un outillage adapté à ces utilisateurs qui n’ont pas de connaissance IT poussée.» Tous les éditeurs de plateformes RPA font aujourd’hui cette promesse de proposer des outils Low Code ou même No-Code pour les utilisateurs métier. « Cette promesse n’est pas si simple à tenir, ajoute Benoît Cayla. Nous estimons proposer une véritable plateforme No-Code avec un outil qui permet de dessiner le processus tout simplement en reliant des boîtes fonctionnelles entre elles, sans taper de code. Pour les utilisateurs qui n’ont pas l’appétence pour ce type d’approche, il est même possible de ne fonctionner que via des formulaires de saisie, sans aller au-delà. »
La philosophie défendue par l’éditeur est de type “Business led, Controled by IT” : les métiers doivent être à l’origine des processus mais leur exécution doit rester sous le contrôle de l’IT car les processus sont liés aux applications opérationnelles et il n’est pas concevable de laisser aller l’ensemble sans un contrôle étroit de l’IT. L’approche rejoint la stratégie de Microsoft qui vise à redonner aux DSI la main sur les développements No-Code/ Low-Code. Le géant de Redmond a d’ailleurs racheté en avril 2020 l’éditeur Softomotive, une start-up qui a créé la solution d’automatisation Winautomation, une solution d’automatisation pour le poste de travail. Une fois intégrée à Power Automate, cette solution va renforcer l’offre RPA Microsoft, avec une automatisation des processus de bout en bout, depuis le poste de travail jusqu’aux processus d’entreprise éventuellement accessibles sur mobiles. En outre, Microsoft Power Platform s’intègre avec l’ensemble des offres Cloud de l’éditeur, notamment sur la partie ERP Dynamics 365 Finance et Opérations et Customer Engagement.
Le monde de la gestion de processus totalement converti
Constatant les taux de croissance galactiques des éditeurs de plateformes RPA, tous les spécialistes de la gestion de processus traditionnelle (les fameux BPM) se sont rués sur ce marché. Pegasystems a réalisé l’acquisition d’OpenSpan, un éditeur de solutions de RPA dès avril 2016 et l’a maintenant totalement intégré à sa plateforme : « Nous avons réalisé l’acquisition de cette plateforme RPA il y a près de 5 ans maintenant et, comme pour chacune de nos acquisitions, nous l’avons totalement réécrite » explique Sylvain Harault, directeur du conseil pour l’Europe de l’Ouest et Sud de Pegasystems.
« L’objectif de cette réécriture était de conserver l’intégrité référentielle entre l’ensemble des composantes de notre plateforme. C’est uniquement à ce prix que l’on peut déployer rapidement les applications et les changements qui surviennent dans l’organisation.
A n’importe quel moment d’un process l’utilisateur peut demander à appeler un robot, de manière native sas avoir à coder. »
Autre éditeur de BPM à être entré dans l’arène des RPA, Appian qui se positionne aujourd’hui comme le premier éditeur Low Code à être entré en bourse. Stéphane Kamga, Architecte chez Appian, détaille le positionnement de l’éditeur : « Notre offre s’appuie sur 3 piliers : d’une part une plateforme d’automatisation complète qui unifie BPM, Workflow, RPA et Intelligence Artificielle. D’autre part, cette plateforme assure la disponibilité des données, facilitant la connexion des systèmes existants pour la réalisation des applications. Le low-code est le troisième pilier de l’offre avec des temps de développement d’applications divisés d’un facteur proche de 20. L’application est réalisée via représentation graphique du problème, l’expert métier va littéralement dessiner son application par simple assemblage de pièces de Lego. » Fort de sa technologie, l’éditeur s’engage auprès de ses prospects sur la livraison d’une première application en 8 semaines seulement. Pour son offre RPA, Appian compte des clients dans le domaine de la finance, des assurances avec Groupama, mais aussi dans l’énergie, les administrations, dans des domaines très différents. GRDF a notamment fait le choix d’Appian pour ses applications Cloud.
Pour ces éditeurs, BPM et RPA ne sont pas opposés mais complémentaires : le BPM prend à sa charge tous les grands processus d’entreprise, des processus très gouvernés et critiques pour le fonctionnement de l’entreprise au quotidien tandis que le RPA vient prendre à sa charge tous les petits processus qui n’entrent pas sous sa coupe, dans une logique de “long tail”. Un point commun aux deux approches ? Le Low-Code / No-Code !
Forte croissance
des plateformes low-code en 2021
Forrester prévoit une forte croissance des platesformes low-code en 2021. Pendant cette crise du Covid-19, les entreprises qui ont adopté les plateformes low-code, l’automatisation des processus numériques et la gestion du travail collaboratif ont réagi plus rapidement et plus efficacement que les entreprises qui s’appuyaient sur le développement traditionnel, selon le cabinet d’études.
Les preuves tirées de ces expériences favoriseront l’adoption des low-codes, ainsi que trois autres facteurs indique Forrester :
- Les grands fournisseurs de services se sont préparés à guider les entreprises pour qu’elles adoptent ces technologies de manière sûre et efficace.
- Les entreprises (et leurs partenaires) utilisent des plateformes low-code pour fournir des applications critiques, y compris la modernisation d’anciennes applications centrales.
- Les premiers succès des grands programmes de développement citoyen dans les entreprises commencent à apparaître.