Selon l’Ademe, il faut 80 fois plus d’énergie pour produire un gramme de smartphone qu’un gramme de voiture. C’est dire le poids écologique de la fabrication d’un mobile, sachant qu’entre 24 et 26 millions d’appareils neufs sont mis sur le marché français chaque année.
Alors que le gouvernement souhaite un usage plus durable de ces appareils, certaines entreprises tentent de résoudre le problème via le marché de la seconde main. Ainsi de CompaRecycle, créé en juillet 2012, qui se définit comme « premier comparateur écoresponsable au monde de rachat de produits d’occasion high tech, présent sur le web, en magasin et au service des flottes entreprises ».
« Nous sommes ceux qui alimentons l’ensemble des reconditionneurs/recycleurs de smartphones du marché français (65 %) et même européen », explique à Solutions Numériques son PDG, Gaël Brouard.
Le dirigeant nous précise que « 120 millions de mobiles dorment dans les tiroirs des Français » et que si tout le monde revendait son mobile, cela représenterait « 8 milliards d’euros réinjectés dans l’économie et 750 millions d’euros redistribués au global aux consommateurs français ».
Du green washing français ?
Gaël Brouard lève un lièvre : il regrette que sur le marché du reconditionné 1 mobile sur 2 soit importé des Etats-Unis ou de Chine. Les conséquences ? « Un bilan carbone désastreux et des problèmes de qualité du reconditionné ». Il n’y a que « 2,1 millions de reconditionnés vendus en France », empêchant la mise en place d’un vrai marché local, « avec une stagnation du problème de qualité et l’opacité de la provenance des produits ». « Cette économie circulaire doit être réelle et en circuit court, ce qui n’est pas le cas dans 60 % des cas ». Comparecycle revendique la vente en BTB de produits reconditionnés sourcés en France via ses partenaires (contrôle avec la TVA sur marge).