Liberté (de vendre en ligne) – Egalité? – Absurdité… Bien sûr, il manque le mot Santé. C’est l’objectif commun, absolu. Le seul qui met tout le monde d’accord. Mais le choix du gouvernement devant la fronde, le désespoir du commerce spécialisé, d’interdire la vente des produits « non essentiels », au motif de l’équité, est aux yeux de beaucoup le plus mauvais choix.
D’abord parce que l’égalité des acteurs n’est toujours pas trouvée, les gagnants étant les e-commerçants. Absurde pour les consommateurs qui vont voir dans les rayons des grandes surfaces de nombreux rayons inaccessibles. Et comment comprendre que le marchand de vin et le bureau de tabac du quartier restent ouverts mais pas le libraire ou le marchand de jouets, au nom de la nécessité des « commerce essentiels » ? Ces petits commerces « non essentiels » nous ont pourtant montré leur capacité à imposer la discipline nécessaire de la distance physique, avec un nombre minimal de personnes à la fois dans leur point de vente, et leur fermeture parait absurde.
On comprend l’intention gouvernementale de limiter les sorties et les risques de contamination, et de provoquer un choc psychologique afin de donner un coup de frein à la propagation du virus.
Cette discrimination des commerces avait été acceptée, dans la sidération et la résignation, lors du premier confinement. Elle donne maintenant lieu à des frondes de la part de centaines de milliers de commerçants spécialisés dont la fermeture, sur la période des fêtes, où ils pouvaient espérer de rattraper en partie le manque à gagner du premier semestre, va immanquablement marquer leur arrêt de mort. Lire Tribune: Reconfinement, coup de grâce pour les Tpe.
C’est la pire situation pour le gouvernement qui s’est mis dans la situation de se déjuger ou de maintenir des mesures qui ne sont pas comprises.
Et qui fait un immense cadeau au commerce en ligne et à son leader… lequel partagera très peu avec lui les bénéfices et les taxes.