Microsoft a annoncé cet été à ses partenaires l’arrêt en janvier 2022 des ventes, via le programme Open L notamment, des licences perpétuelles sur site pour ses offres-phares (Office, Windows, etc.). L’éditeur teste actuellement leur revente en mode Saas via ses partenaires certifiés Fournisseurs de Services Cloud (CSP).
Microsoft accélère depuis l’été 2020 la transition de son modèle commercial vers le Cloud, au détriment des ventes de ses licences sur site, perpétuelles ou non. Agnes van de Walle, sa directrice des Partenaires et des Start-ups, a confirmé début octobre à ses partenaires français, que le Cloud représentera dès 2021 près des deux tiers de son chiffre d’affaires en France.
Tester pour ne pas prendre le risque de mécontenter ses grands utilisateurs
Toutefois, l’éditeur ne prendra pas le risque de mécontenter les entreprises qui préfèrent encore acheter les versions sur site de ses logiciels plutôt que dans le Cloud. Et elles sont encore nombreuses. Raison pour laquelle Microsoft confirme l’arrêt progressif de la vente de ses licences perpétuelles, pour la suite Office et pour Windows notamment.
« En effet, les licences perpétuelles seraient toujours attendues par nos clients, une attente fondamentale dans certaines situations », estime David Boissiere, responsable du changement dans l’organisation channel (OCP) de Microsoft en France. « Nous nous sommes assurés de mettre en place un plan B pour offrir à nos partenaires la possibilité de continuer à vendre les licences perpétuelles dès janvier 2021 ».
Microsoft teste l’arrêt de ses licences perpétuelles sur site
Depuis juillet 2020 en Europe, Microsoft teste donc dans son réseau de revendeurs certifiés l’arrêt de la vente de ses licences perpétuelles pour ses offres-phares sur site… au profit du canal Cloud. En France, la cinquantaine de revendeurs sélectionnés pour le test sont d’ailleurs tous certifiés Fournisseurs de Services Cloud (CSP).
Et pour cause, l’éditeur généralisera ensuite l’expérience dès janvier 2021 à l’ensemble de ses partenaires CSP. A juste titre puisque ses licences perpétuelles seront alors revendables via le programme CSP. Celui-ci les autorise déjà à vendre surtout du Cloud Azure, des abonnements aux autres services Cloud de Microsoft et à certains de ses terminaux.
« L’utilisation du CSP présente deux bénéfices pour vous, réduire vos coûts de vente via le Cloud et empêcher votre client de se tourner vers un autre partenaire pour acheter ou renouveler ses licences perpétuelles », explique David Boissiere. Microsoft met aussi en avant une simplification, tant demandée par ses clients et partenaires, des programmes d’achat de ses logiciels.
L’éditeur favorise l’achat de ses logiciels sous forme d’abonnements
Ce nouveau scénario de vente dans le Cloud est surtout très bénéfique à Microsoft. Rappelons qu’avec les licences traditionnelles, donc sur site, les entreprises paient ses logiciels (traitement de texte, tableur, outil de présentation, etc.) en un seule fois avant leur utilisation. Ce mode de paiement leur donne ensuite le droit de les utiliser aussi longtemps qu’elles le souhaitent, même après que l’éditeur ait cessé de supporter le produit avec des mises à jour.
Contrairement au modèle Cloud, où le client achète la consommation d’un logiciel en Saas sous la forme d’un abonnement payable par des mensualités. Son utilisation se termine alors dès qu’il arrête de payer… Autre différence, et de taille, la licence perpétuelle s’installe sur une seule machine multi utilisateurs à laquelle elle est liée, plutôt qu’à son utilisateur dans le Saas.
Quid de la Software Assurance pour ses licences perpétuelles ?
Enfin, les organisations qui utilisent la Software Assurance avec des licences perpétuelles, qui leur permet de migrer vers la dernière version du logiciel, pourront acheter en 2022 la Software Assurance grâce à un programme différent du programme Open License. Microsoft leur recommanderait de passer via programme Open Value. L’éditeur communiquera davantage sur le sujet dans les semaines à venir.