Pierre Langlois, Country Manager France and Southern Europe chez Silver Peak, explique que même si les paiements innovants représentent une aubaine pour les commerces qui ont souffert ces derniers mois, une transformation majeure de leur infrastructure réseau sera nécessaire afin de tirer pleinement profit de leurs capacités.
Une étude récente de Juniper Research prédit que la valeur des transactions via les paiements innovants – tels que le sans contact – limitant la friction dans le parcours d’achat du consommateur, passera de 2 milliards de dollars en 2020 à 387 milliards en 2025. En effet, alors que les clients et magasins privilégient ces paiements en temps de pandémie, la technologie permet aux professionnels de pérenniser leurs activités.
Avant la pandémie, les ventes physiques souffraient déjà face à la compétition en ligne ; les commerces de proximité connaissant ainsi une baisse des ventes de 9,6 % au premier trimestre 2020, selon La Banque de France. Cette tendance s’est accentuée durant le confinement, avec la fermeture de magasins, et peine toujours à s’inverser. Or, comme l’indique la recherche de Juniper, les commerçants voient l’application des nouvelles technologies au paiement comme le moyen de relancer leur chiffre d’affaires en cette période.
Bien que ces innovations soient prometteuses, elles n’aboutiront pas au résultat escompté si elles ne sont pas accompagnées d’une transformation du réseau informatique de l’enseigne. Ce changement est en effet nécessaire pour faciliter la connexion des appareils en périphérie, comme le terminal de paiement électronique (TPE) utilisé par les consommateurs afin d’accéder au réseau ainsi que les installations qui le soutiennent. La périphérie peut donc ici inclure des ordinateurs, appareils portables, de nouveaux systèmes de paiement sans contact, mais aussi des bureaux distants, des magasins ou n’importe quel bâtiment que l’entreprise utilise pour stocker un bien ou un équipement.
Repenser le réseau dans sa globalité
De nombreuses organisations, ces dernières années, n’ont pas pu mener à bien leurs initiatives numériques car elles n’avaient pas repensé, en parallèle, leur réseau dans sa globalité. Par exemple, des marques avaient fourni des tablettes à leurs vendeurs en magasin, afin qu’ils puissent présenter aux clients des produits non disponibles en boutique. Or, lorsque le réseau étendu (WAN) en place ne permettait pas le fonctionnement optimal de l’application mobile, l’expérience client s’est finalement avérée négative et les ventes n’ont pas progressé comme escompté. Le digital à tout prix n’est par conséquent pas la solution : il peut soutenir l’expérience d’achat ou rebuter les clients, via une mauvaise exécution due à une performance réseau non adaptée.
Les plateformes de réseau étendu défini par logiciel
Finalement, si un maillon de la chaine de vente est défaillant, c’est toute l’expérience client – et donc au final le chiffre d’affaires – qui s’en retrouve impactée. De ce fait, si les commerces de détail veulent tirer profit à grande échelle des innovations de paiements, ils doivent recourir à des technologies spécifiques qui peuvent agir lorsque la congestion du réseau apparaît. Les plateformes de réseau étendu défini par logiciel (SD-WAN) – alliées à du path conditioning, du routage de trafic et la possibilité de basculer sur une autre connexion si l’une d’entre-elles n’est pas fiable – permettent une qualité de connexion supérieure pour toutes les applications critiques, même lorsqu’une connexion est surchargée ou en panne. De plus, la capacité du SD-WAN à segmenter le trafic à travers le réseau est spécialement optimisé pour les paiements innovants. Il isole en effet la transaction par carte bleue du reste du réseau afin d’assurer à la fois l’intégrité et la sécurité de ces données, tout en respectant la norme des paiements par carte (PCI).
Les commerçants qui souhaitent investir dans les nouvelles technologies de paiements, et bénéficier de leurs avantages sur le long terme, doivent donc envisager en premier lieu d’adapter leur architecture réseau. En effet, s’ils désirent sortir de la crise par l’innovation, l’infrastructure IT de l’enseigne doit pouvoir supporter ces technologies afin de les faire fonctionner de façon optimale, améliorer l’expérience client et, au final, réaliser toujours plus de ventes.