Le monde dans lequel nous vivons se veut de plus en plus virtuel. Par conséquent, de nombreuses entreprises ne se contentent plus de virtualiser leurs serveurs, mais exploitent également les bénéfices du stockage virtualisé. avis d’expert émanant de Florian Malecki, directeur marketing produit international chez StorageCraft s’exprime sur l’Object Storage et les apports de cette technologie pour aller plus loin dans la virtualisation.
La virtualisation du stockage, en pleine croissance depuis 10 – 15 ans, consiste à partager les ressources en rassemblant le stockage physique disponible sur différents équipements au sein d’un espace centralisé regroupant toute la capacité de stockage. Cette stratégie permet aux entreprises d’optimiser leur agilité et leurs performances tout en réduisant les coûts liés au matériel et aux ressources. Cependant, le passage à la virtualisation du stockage ne s’est pas fait de manière aussi fluide et efficace que celui qui a mené à la virtualisation des serveurs, du moins jusqu’à présent.
La situation commence à évoluer avec l’essor du Stockage Objet (Object Storage) – une approche de plus en plus populaire qui consiste à gérer le stockage des données en les organisant en unités distinctes et uniques, appelées objets. Ceux-ci sont alors gérés au sein d’un seul espace de stockage au lieu d’une structure de stockage par blocs de LUN/volume (Logical Unit Number/Volume). Les objets sont par ailleurs liés aux métadonnées correspondantes pour former un pool de stockage centralisé.
Le Stockage Objet propulse véritablement la virtualisation du stockage dans une nouvelle dimension. Il est légitime de l’appeler “la virtualisation du stockage 2.0” car elle facilite le déploiement d’une plus grande capacité de stockage grâce à la déduplication, la compression et le chiffrement. Elle permet également aux entreprises de réaffecter le stockage sans effort là où il est nécessaire, tout en supprimant la complexité inhérente à la gestion des environnements de stockage virtualisé. Avec ce type d’environnement, les administrateurs n’ont pas à se soucier de l’attribution d’une capacité spécifique à un serveur donné puisque tous les serveurs disposent du même accès au pool de Stockage Objet.
Un des principaux avantages de cette approche est que les entreprises s’épargnent la nécessité de prédire les besoins d’utilisations. Au lieu de cela, elles peuvent ajuster la quantité exacte de stockage dont elles ont besoin, à tout moment et dans n’importe quelle granularité, pour répondre à leurs exigences de stockage. Elles peuvent ainsi continuer à développer leur espace de stockage sans aucune perturbation ni interruption des applications.
Un niveau de sécurité optimal
Le principal bénéfice de ce type de virtualisation est sans doute qu’elle permet de protéger et de sécuriser les données bien mieux que les anciennes méthodes.
Certes, les solutions de stockage existantes permettent de prendre des snapshots des données. Mais le problème est que ceux-ci ne sont pas immuables et cela devrait inquiéter les entreprises parce que, bien qu’elles disposent d’un snapshot lorsque les données changent ou sont écrasées, il n’existe aucun moyen de récupérer les versions originales.
Ainsi, une fois la mise à jour effectuée, il n’y a aucun moyen de revenir aux données d’origine. L’entreprise perd simplement chaque snapshot au profit des nouveaux. Et bien qu’il existe quelques exceptions, c’est le cas pour la majorité des systèmes de stockage existants.
Avec le Stockage Objet, les snapshots de données demeurent immuables. De ce fait, les entreprises peuvent désormais saisir et sauvegarder leurs données en temps quasi réel, et ce de manière rentable. Un snapshot de stockage immuable protège les informations en continu en prenant des clichés toutes les 90 secondes, de sorte que même en cas de perte de données ou d’attaque, l’entreprise dispose toujours d’une sauvegarde. Toutes les données sont ainsi protégées.
Des données de plus en plus volumineuses et non-structurées
La virtualisation du stockage 2.0 est également plus efficace que sa version initiale lorsqu’il s’agit d’apprivoiser l’explosion du volume des données. Elle peut notamment aider à gérer ces énormes quantités de données, comme des contenus numériques, des services connectés et des applications dans le cloud, que les entreprises doivent à présent exploiter. De plus, la plupart de ces nouveaux contenus et données ne sont pas structurés, et les entreprises constatent alors que leurs systèmes de stockage traditionnels ne sont plus à la hauteur.
Cela pose un réel problème. Les données non structurées consomment une large part de la capacité de stockage d’une entreprise type. Le cabinet IDC estime d’ailleurs que 80% des données seront non structurées d’ici cinq ans. La majeure partie de ces données occupe pourtant le stockage primaire de premier niveau sur des machines virtuelles, ce qui peut se révéler très coûteux.
Mais il existe une alternative. En effet, les entreprises peuvent se décharger d’une grande partie de ces données non structurées grâce à la virtualisation du stockage 2.0, avec des snapshots immuables et des capacités de mise en commun centralisées.
Par conséquent, en déplaçant les données non structurées vers le Stockage Objet, les entreprises n’auront pas à les stocker sur des machines virtuelles et n’auront plus besoin de les sauvegarder au sens traditionnel du terme. Le Stockage Objet prenant des snapshots immuables et se répliquant sur un autre cluster hors site, il permet de réduire de 80% les besoins de sauvegarde d’une entreprise.
Cette approche permet également de réduire considérablement les coûts. Car au lieu d’avoir ces 80% dans des environnements primaires de premier niveau, tout est stocké et protégé avec le Stockage Objet.
Tout cela réduit aussi considérablement le temps de récupération des données non structurées, qui passe de plusieurs jours et semaines à moins d’une minute, qu’il s’agisse de données TB ou PB. Le réseau ne déplaçant plus les données d’un point à l’autre, il est également beaucoup moins encombré. De plus, le risque d’échec des sauvegardes de données disparaît, car il n’y a plus de sauvegardes au sens traditionnel du terme.
La nécessité d’adopter une nouvelle approche
Alors que les besoins de stockage augmentent, les entreprises ont besoin de bien plus qu’une simple virtualisation. Elles doivent adopter une approche différente de celle du passé pour gérer le stockage de manière efficace et sécurisée. Il ne suffit pas d’utiliser la même ancienne technologie et d’espérer un résultat différent. Il est temps d’examiner de plus près les différentes architectures de stockage du marché et de comprendre lesquelles offrent les plus grands avantages.
La virtualisation du stockage 2.0 offre aux entreprises la possibilité de mieux gérer les données structurées et non structurées, tout en bénéficiant d’une protection accrue contre la perte de données. En d’autres termes, le Stockage Objet résout les problématiques les plus urgentes pour les administrateurs informatiques et les entreprises de manière innovante et rentable.