L’Assemblée Nationale a amélioré en juillet le financement du poste client des entreprises. L’affacturage devient disponible dès la prise de commandes. Un gain de 45 jours de trésorerie en moyenne. Bruno le Maire confirme le plan d’aide de 100 milliards d’euros, dont 10 de baisses d’impôts pour les entreprises. Les TPE et PME peuvent aussi reporter leurs charges jusqu’à 12, 24 ou 36 mois.
Les revendeurs IT et leurs clients BtoB ont reçu mi-juillet deux bonnes nouvelles du Gouvernement sur le plan financier et fiscal. En complément des prêts garantis par l’État au printemps, l’Assemblée Nationale a tout d’abord voté un projet permettant aux entreprises françaises de bénéficier, dès la prise de commandes, d’un financement par affacturage. Elles n’ont plus à attendre la livraison et l’émission des factures correspondantes. En outre, ces nouveaux financements sont éligibles à la garantie de l’État désormais.
Un gain de 45 jours de trésorerie
Ce préfinancement garanti des factures permet, selon Bruno le Maire, ministre de l’Economie, des Finances et de la Relance, aux entreprises de gagner en moyenne 45 jours de trésorerie par rapport à l’affacturage classique. Elles financent ainsi plus facilement leurs besoins en fonds de roulement lié à la reprise d’activité. Elles pourront aussi honorer le plus grand nombre de commandes nouvelles. Ce préfinancement de court terme détendra également, selon le ministre, les délais de paiement au sein des chaînes de valeur des différentes industries.
Les PME peuvent aussi reporter leurs charges jusqu’à 12, 24 ou 36 mois
Pour soutenir les plus petites entreprises, les commerçants, les artisans, les indépendants, Bruno le Maire a aussi annoncé le 17 juillet sur la radio BFM une extension du fonds de solidarité : « Les TPE et PME verront leurs charges qui devaient être reportables jusqu’à décembre 2020 reportées finalement de 12, 24 ou 36 mois, en fonction de la situation d’endettement de l’entreprise… Nous le ferons de manière simple et automatique, c’est-à-dire que si la situation financière de l’entreprise le justifie, pas besoin d’apporter des preuves, des garanties, vous êtes en situation financière difficile ». Une mesure sans doute assez unique au monde pour être saluée.
Un plan d’aide de 100 milliards d’euros, dont 10 en baisses d’impôts
Ces mesures complètent le dispositif d’aide de 100 milliards d’euros sur 2 ans affectés par le Gouvernement français à la relance qui « s’ajoutent, je tiens à le préciser, aux 460 milliards d’euros que nous avons déjà mis sur la table pour soutenir la trésorerie des entreprises, prêts garantis par l’Etat… », indique Bruno le Maire.
Le ministre de l’Economie, des Finances et de la Relance, a aussi confirmé en juillet que dans ce plan de relance à 100 milliards, il y a 40 milliards affectés à l’industrie, dont 10 milliards d’euros sous forme de baisses d’impôts dès janvier 2021. « Nous parlons ici des impôts de production, c’est-à-dire des impôts qui touchent les entreprises, en particulier industrielles, avant qu’elles aient fait le moindre euro de bénéfice, les impôts de production sont stupides et inefficaces, c’est bien pour ça que nous voulons les réduire… Aujourd’hui, ils représentent environ 74 milliards d’euros, soit cinq fois plus qu’en Allemagne, donc nous avons décidé de les baisser… », a déclaré Bruno le Maire sur BFM.