Les entreprises françaises auraient résolu le dilemme de la modernisation de leur ERP et en seraient déjà à l’après-Cloud en orientant davantage leurs investissements vers l’innovation et la donnée.
Une étude réalisée auprès de 825 architectes d’entreprises en France et en EMEA, “ERP Innovator’s Dilemma” menée par Coleman Parkes, pour le compte de Boomi, révèle combien les entreprises françaises ont passé un cap décisif dans la modernisation des applicatifs ERP, au-delà de la question de la migration cloud.
En préambule, l’étude indique que les entreprises françaises ont, comme leurs voisins, cessé de consacrer la majorité de leur budget informatique – traditionnellement entre 70 % et 80 % – à la gestion des opérations courantes. Ce poste budgétaire ne représente plus désormais que 34 % en moyenne en France ce qui permet aux architectes IT interrogés de réorienter une proportion importante des budgets IT en faveur de la modernisation (34 %) et de l’innovation (32 %).
La migration Cloud n’est pas une fin en soi
L’étude vient confirmer une tendance forte déjà soulignée par de nombreux observateurs : les entreprises françaises mettent déjà l’accent sur la migration de leurs applications dans le Cloud plus que leurs homologues européens. 83 % d’entre elles consacrent en effet la plus grosse part de leur projets IT à la migration applicative vers le cloud contre 68 % dans le reste de la zone EMEA. Et 53 % des architectes interrogés en France déclarent investir dans la modernisation de leurs anciens applicatifs ERP précisément en vue d’en faire des facilitateurs de la croissance stratégique, et non plus un centre de coût.
La migration vers le Cloud n’est pas le seul élément clé de cette redistribution des budgets. Interrogées sur la façon dont elles mènent leurs projets de modernisation, les entreprises françaises disent également répartir leurs efforts de manière équilibrée entre la migration de leur infrastructure dans le cloud (76 %), la normalisation et la consolidation des applications (73 %), et la consolidation des infrastructures traditionnelles (68 %). « L’étude Boomi/Coleman Parkes révèle que les entreprises françaises, plus matures qu’il n’y parait, ont véritablement passé un cap. Elles ont une vision bien arrêtée sur la manière d’appréhender leur stratégie de migration ou de déploiement à grande échelle de leurs applicatifs ERP vers le cloud. Et la donnée semble au cœur de ce nouveau paradigme », explique Pierre Oudot, Head of Sales France Boomi.
L’intégration de données
Parmi les facilitateurs de croissance capables d’aider leur entreprise à orchestrer au mieux leurs objectifs stratégiques, les entreprises françaises citent d’abord une excellente expérience clients à 54% puis la capacité d’intégration middleware (iPaaS) (42 %) ou encore l’agilité informatique à 42 %.
Le principal défi auquel sont confrontées la majorité des entreprises en France est d’abord le manque de technologies d’intégration capables de capturer des données provenant des équipements ou sources existantes (57 %). Suivent ensuite le coût lié à la maintenance de multiples technologies d’intégration (45 %) ou encore de la pénurie de compétences adéquates en matière d’intégration (38 %).
Afin d’y remédier, les entreprises françaises se tournent vers l’iPaaS pour répondre à des scénarios spécifiques, cette approche présentant des avantages identifiés comme la synchronisation de l’ensemble des données de l’entreprise (26 %) pour qu’elles soient 100 % dédiées aux objectifs de celle-cin la conception et l’adaptation d’API (23 %) et
l’optimisation de l’activité avec des réseaux de partenaires (19 %)
En optant pour le choix de la modernisation, les participants à l’enquête, optimistes quant à l’avenir de l’ERP, anticipent des regains d’efficacité grâce notamment une approche « intégrée », davantage axée sur la cohérence et le dialogue entre les différentes plateformes applicatives, qu’elles soient Cloud ou sur site. Cela marque une sensibilité aux enjeux liés à la donnée plus nette que leurs voisins européens et démontre la maturité dont font désormais preuve les directions et des architectes français pour combler leur retard et
transformer leurs environnements informatiques hybrides, réputés complexes.
« Le débat en France a longtemps porté sur la priorité à donner à l’adoption du Cloud, y compris sous ses formes nouvelles, hybride ou multicloud. Aujourd’hui, les discussions portent surtout sur l’intérêt de l’intégration, et d’avoir une stratégie de modernisation applicative centrée sur la valorisation de l’ensemble des données de l’entreprise, sans surcoût. Cela passe par l’intégration rapide des plateformes existantes, du CRM à l’ERP à
l’iPaaS, jusqu’à la supply chain », conclut Pierre Oudot.
Modernisation/migration d’un ERP : les raisons
d’un échec
Interrogés sur les raisons qui peuvent expliquer un échec dans un projet de modernisation ou de migration ERP, les architectes citent des facteurs comme le manque d’harmonisation entre régions et/ou services autour de processus opérationnels commun (59 %), l’incapacité à gérer correctement le changement et à comprendre l’impact sur les activités (59 %), ou encore le manque de communication entre les équipes dans l’entreprise (79 %) et l’absence d’une gouvernance adaptée (59 %).
*L’enquête a été réalisée par Coleman Parkes, pour le compte de Boomi, auprès de 825 architectes d’entreprises de 12 secteurs d’activité et réparties dans 12 pays de la zone EMEA.