(AFP) – L’application de traçage des contacts, envisagée par le gouvernement dans le cadre de la lutte contre le coronavirus, devrait être prête pour la deuxième quinzaine de mai, selon Orange qui est un acteur clef du projet.
“On a effectivement un planning qui permet l’obtention d’une application dans la deuxième partie du mois de mai“, a indiqué jeudi Marie-Noëlle Jégo-Laveissière, la directrice de l’innovation chez Orange, à l’occasion d’une conférence de presse sur les résultats financiers de l’opérateur télécom.
Ce calendrier exclut pour l’instant que l’application puisse être prête pour le début du déconfinement le 11 mai, un objectif que le gouvernement lui même avait reconnu difficilement atteignable.
Orange chargé des discussion avec Apple
Le projet, StopCovid, est coordonné par l’Inria, l’institut français de recherche en informatique. Mais Orange joue un rôle central, en étant notamment chargé des discussions avec Apple pour obtenir le déblocage de certaines fonctionnalités des
smartphones de la marque. “Cette discussion technique (…) est intense”, a indiqué Stéphane Richard, PDG d’Orange, évoquant des réunions “quotidiennes“. “Ça n’est pas fait, c’est en cours, mais la dynamique de discussion n’est pas mauvaise“, a-t-il estimé.
Orange joue également un rôle central dans le projet en étant chargé de vérifier que les différentes “briques” technologiques apportées par les différents acteurs fonctionnent bien ensemble.
L’opérateur mène aussi les réflexions sur l’utilisation d’un autre objet électronique que le smartphone pour permettre un traçage des contacts en cas de contamination, a indiqué Mme Jégo-Laveissière. Ce projet “est à un petit peu plus long terme“, a-t-elle indiqué.
De nombreux pays européens réfléchissent à diffuser une application pour smartphone qui permettrait à une personne qui découvre qu’elle est contaminée par le coronavirus de prévenir les personnes qu’elle a pu croiser les deux dernières semaines.
Les pays européens n’ont pas tous les mêmes approches techniques sur ces projets très controversés en raison de leur incidence possible sur la vie privée des citoyens.
Mais “j’ai bon espoir qu’on arrivera à converger rapidement sur tout cela“, a indiqué Stéphane Richard.