Les RSE, vedettes américaines du concert RH

Les réseaux sociaux connaissent un développement effréné (plus d'un milliard d'inscrits, selon une étude Markess International à paraître en mars 2012, dont 840 millions pour le seul Facebook) et avec eux les réseaux sociaux d'entreprise (RSE). Nouvelle forme d'intranet, ceuxci se substituent aussi peu à peu à la messagerie et aux autres outils de travail collaboratif. Les DRH ne peuvent passer à côté de ce phénomène, véritable vecteur d'intelligence collective, et de ses acteurs centraux que sont les collaborateurs de l'entreprise. De nombreux outils existent aujourd'hui, qui s'appuient sur des technologies différentes ; ceuxci ne répondent pas toujours aux exigences de sécurité de l'entreprise et n'offrent pas toutes les mêmes fonctionnalités. Les utilisateurs font donc fréquemment partie de plusieurs réseaux sociaux alors même qu'il n'existe bien souvent aucune gouvernance ni aucune régulation de ces usages dans l'entreprise. En externe, les réseaux sociaux sont aussi mis à profit par les RH dans leurs processus de recrutement et élargissent leurs connexions. Au-delà de la nécessaire prise en compte des RSE au sein du SI de l'entreprise, ils induisent des changements organisationnels et managériaux impliquant nécessairement les RH. Quel que soit l'outil, un RSE est centré sur l'utilisateur, qui trouve sa place dans l'organisation. L'information y circulant plus librement, sans contrôle systématique, de manière transversale, l'attitude des managers à leur égard sera déterminante. Une redistribution des rôles et des responsabilités semble de mise à propos de cette nouvelle technologie et de la multitude de nouveaux usages qui l'accompagnent, de nature à transformer en profondeur le fonctionnement des organisations.