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Le cloud computing figure au coeur des projets informatiques de Chelles et de la communauté d'agglomération Marne & Chantereine. Issu du contrôle de gestion, René-Yves Labranche, le DSI de Chelles, dresse un bilan positif sur la productivité des équipes, les services délivrés de façon économique et environnementale.
➜ Solutions IT & Logiciels : La ville de Chelles et sa Communauté d'Agglomération sont-elles engagées dans l’informatique en nuage ?
• René-Yves Labranche : Le Cloud computing fait partie de notre stratégie à court et moyen terme. Nous utilisons de plus en plus d’applications hébergées comme la plateforme des marchés publics, le portail des familles et le nouveau portail des citoyens qui sera mis en production courant 2012. Internet est devenu un vecteur majeur de communication dans les collectivités. En mutualisant nos infrastructures, nous pouvons héberger une dizaine de structures municipales et para-municipales, avec des équipements redondants sur deux sites, offrant quatre pivots : les télécoms avec des liens différenciés vers Internet, les serveurs, le stockage et un dispositif différencié pour les écoles du territoire.
➜ Vous imposez-vous ou vous impose-t-on des contraintes environnementales ?
• R-Y. L. : Nous sommes dans une démarche « green it » depuis 2005, date de la création de la communauté d’agglomération Marne & Chantereine. Nous avons réduit notre facture énergétique de plus de 40% avec le remplacement des écrans cathodiques, la virtualisation des serveurs (quasiment 100% aujourd’hui) et la mise en place de clients légers. Nous veillons, notamment au travers du code des marchés publics, à choisir des partenaires qui respectent les critères sociaux et environnementaux.
➜ Quels sont les autres avantages du cloud les plus sensibles pour votre collectivité ?
• R-Y. L. : L’externalisation des datacenters améliore la disponibilité des services et réduit les coûts d’infrastructures. La virtualisation des serveurs et du stockage nous a permis de réduire aussi nos coûts de maintenance. Dès lors que l’on met moins les mains dans le cambouis, toute la productivité de l’infrastructure évolue, la qualité de services s’améliore et le reporting également. De plus, nous avons mis en place un plan de reprise d’activités, en créant un deuxième datacenter avec l’agglomération ; le datacenter de l’hôtel de ville est secouru par celui de l’agglomération, et inversement. Le fonctionnement en mode actif-actif est devenu possible grâce à la virtualisation massive de nos serveurs via VMware, avec la mise en place d’un stockage virtualisé avec Datacore et une sauvegarde à trois niveaux (deux niveaux sur disques et un niveau sur bandes).
➜ Rencontrez-vous des réticences internes au sujet du cloud computing ?
• R-Y. L. : Il faut accompagner cette réflexion car il y a toujours la crainte de perdre son emploi. Nous sommes lancés dans une démarche cloud hybride, ce qui suppose de redéployer certaines équipes techniques vers l’accompagnement des métiers. C’est la stratégie que je proposerai dans les mois à venir aux élus et aux directions générales de Chelles et de la communauté d'agglomération Marne & Chantereine.