Le contexte est favorable au e-commerce à l’heure où de plus en plus de consommateurs veulent limiter la promiscuité dans les lieux publics, grandes villes en tête.
D’après divers rapports de Nielsen, la première semaine de mars a été “spectaculaire” pour la distribution alimentaire, avec des ventes inhabituelles, exacerbées lors du week-end des 29/02 et 01/03. Nielsen note une progression des ventes de 6,2 % en valeur, et 5,4 % en volume, l’une de leurs meilleures semaines des dernières années.
Si la semaine du 2 au 8 mars a été exceptionnelle en magasin, elle a d’abord vu une accélération spectaculaire des ventes en e-commerce – livraison à domicile et drive. “Avec une progression approchant 10% en valeur et en volume, les produits de grande consommation ont à nouveau connu l’une de leurs meilleures semaines des dernières années, la palme revenant aux produits d’épicerie“, indique l’institut américain. L’e-commerce a progressé 4 fois plus vite que les magasins physiques. Le drive a vu sa progression largement accélérée (29% de ventes en plus que l’an passé), battant ses records de chiffre d’affaires sur une semaine. “Avec 164 millions d’euros réalisés, le drive dépasse même les 7 % de part de marché hebdomadaire pour la première fois. Dans le détail, le drive a même flirté avec 9 % de part de marché le lundi 2 mars”.
Une conséquence à envisager est le recours accru au e-commerce (dont le drive), qui pourrait bien se poursuivre après la sortie de l’épisode Covid-19. “Afin de convertir l’essai de ces clients additionnels et pérenniser le recours au online, les distributeurs vont devoir dès ces jours-ci assurer la qualité de l’expérience client. Malgré l’afflux inévitable des commandes qui risquent de saturer les sites de e-commerce et compliquer les délais de livraison ou de mise à disposition dans les drives.”
Un impact négatif sur les retailers d’équipements sportifs
Les chiffres de ContentSquare, sur la semaine du 9 au 15 mars, sont tout aussi éloquents. Au cours de cette semaine, le nombre de sessions sur les sites de grande distribution a explosé (16,81%). Plus encore, les internautes français consultent plus de pages (33%) (correspondant à plus de produits achetés), et passent donc logiquement plus de temps par session (27%).
Mais tout n’est pas rose dans la vente en ligne. Selon ContentSquare, si les visites sur les sites de vente de produits de santé et si les ventes des enseignes de prêt à porter ont progressé, les retailers d’équipements sportifs ont subi une lourde chute de leurs transactions. Au 13 mars, les retailers en France plongent avec un trafic en chute libre de 13,3 %