Accueil Sarkozy : attractivité, rôle de l'Etat, reconnaissance des métiers

Sarkozy : attractivité, rôle de l'Etat, reconnaissance des métiers

Nicolas Princen met en avant trois priorités : “Si Nicolas Sarkozy n'a pas encore présenté ses propositions publiquement à ce jour (NDLR : 15 mars), nous travaillons dans trois directions. La première est d’agir profondément sur l'attractivité du secteur, lié au développement d'une vraie culture du numérique en France, qui en reconnaisse le caractère stratégique et les talents. Aux Etats-Unis, les développeurs sont des stars, pas ici ! Le premier levier est le rapprochement des entreprises numériques et des universités, en cours, afin de pourvoir entre 40 000 et 70 000 emplois dans la filière ; le second est d’inciter, les jeunes en particulier, à créer des entreprises dans le numérique, et ainsi promouvoir un capitalisme d'entrepreneurs. D’autant que des gens issus de milieux modestes peuvent réussir dans la filière, avec de très beaux exemples d’autodidactes. Le troisième levier est de communiquer sur le numérique : ses métiers, ses “success story”, pour donner envie aux jeunes de travailler dans ce secteur. Chaque déclaration de Nicolas Sarkozy sur le sujet est un plus.” Ainsi, la communication passe par la création de filières dans les universités, et un portail d’information sur le modèle des startupbritain.org ou Start Up America, souhaité par le Conseil National du Numérique, créé en avril 2011 par le Président de la République. N. Princen poursuit avec le second axe, “un Etat qui montre l’exemple. C’est d’abord la progression de l’e-gouvernement. C’est ensuite la valorisation des grands groupes français mais aussi la captation des investissements stratégiques des groupes étrangers, par le crédit impôt recherche et d’autres moyens, notamment une bonne image de la France à l’international. La clé c'est que la France soit un lieu de production, qui attire les emplois qui créent la valeur ajoutée du secteur : les développeurs, ingénieurs, chercheurs et créatifs. En outre, nous étudions les questions fiscales et les propositions des acteurs de la filière sur le sujet.” Dans cet axe de développement, le projet d’open data, avec la plateforme d’ouverture des données publiques data.gouv.fr a déjà fait libérer 352 414 jeux de données au 16 mars 2012. Ensuite, l’esanté, l’e-solidarité et l’e-éducation et les modèles de villes intelligentes – comme Nice, Bordeaux ou Montpellier, seront développés, de même que des systèmes intelligents dans le transport, le logement ou l’eau. Via le numérique, des collectivités et des entreprises de secteurs différents vont travailler ensemble et faire émerger de nouveaux services numérisés. Le géant américain Google est un bon exemple, annonçant la création d’un centre de recherche et développement en France. Et Nicolas Princen termine par la troisième direction, “la reconnais sance des métiers techniques, avec notamment une stratégie de formation continue pour valoriser le patrimoine scientifique de notre pays.”