(AFP) – Le Cern, qui héberge le plus grand accélérateur de particules au monde, a indiqué mercredi avoir cessé d’utiliser la plateforme professionnelle Workplace d”veloppée par Facebook, craignant d’être contraint de céder ses données au géant américain.
L’Organisation européenne pour la recherche nucléaire, plus connu sous l’acronyme Cern, a expliqué avoir mis fin à sa présence sur Workplace après que la filiale de Facebook lui a proposé soit de payer pour ses services soit de les utiliser gratuitement contre le transfert de ses données.
“Perdre le contrôle de nos données était inacceptable“, a indiqué le Cern sur son blog publié le 28 janvier, et dont la teneur a été confirmé par une porte-parole de l’organisation, Anaïs Rassat, mercredi. Elle a expliqué que le Cern, en tant qu'”organisme public“, ne souhaitait pas non plus payer pour utiliser la plateforme professionnelle.
Une porte-parole de Facebook a déclaré : “Nous sommes désolés que le Cern n’utilise plus Workplace“, et assuré que la firme avait pourtant proposé “une nouvelle offre, qui correspond à nos stricts critères de sécurité et de confidentialité“.
Un millier de membres de la communauté du Cern avaient créé un compte Workplace et environ 150 l’utilisaient chaque semaine. “Mais les réactions n’étaient pas toujours positives”, a indiqué le Cern. “Nombreux étaient ceux qui préféraient ne pas utiliser l’outil d’une entreprise dans laquelle ils n’avaient pas confiance pour garantir la confidentialité de leurs données“.
Le Cern emploie environ 2 500 personnes, mais est associé à quelque 17 000 scientifiques dans le monde.Fondé en 1954, c’est l’un des plus grands et des plus prestigieux laboratoires scientifiques du monde, dédié à la physique fondamentale et à la découverte des constituants et des lois de l’univers. Le Cern est également le lieu où le Britannique Tim Berners-Lee a conceptualisé le World Wide Web, une invention qui a révolutionné l’internet et partant, notre façon de vivre.
Interrogé sur la décision prise par le Cern, Facebook n’a pas répondu aux questions de l’AFP dans l’immédiat.