- Le poste de travail sur mesure
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L’avènement du Cloud, la transformation du matériel et l’évolution des OS, Windows en tête, sont trois facteurs qui facilitent la personnalisation de l’environnement de travail des salariés.
Tous ceux qui ont eu affaire à un ordinateur, un notebook ou un portable peu performant savent quel impact cela peut avoir sur leurs activités. « Quels sont les facteurs déterminants de l’expérience utilisateur sur un poste de travail ? Quel est l’impact réel des problèmes liés aux postes de travail ? Les utilisateurs informatiques et métiers ont-ils la même définition d’une bonne expérience du poste de travail et perçoivent-ils la même réalité quant aux conséquences d’un poste de travail peu performant ? Les réponses à ces questions sont importantes. Grâce à elles, les équipes informatiques peuvent justifier leur budget et leur travail face à la direction et aux utilisateurs, identifier les métriques cibles pour des temps d’attente utilisateur acceptables et comprendre comment les expériences informatiques des utilisateurs métier influent sur les résultats de l’entreprise », estime Stéphane Hauray, directeur régional de la zone EMEA Ouest chez Tufin. Pour cet expert, les meilleurs postes de travail sont tout simplement ceux qui fonctionnent. Il est révolu le temps où la DSI pouvait imposer un cadre de travail commun à tous les employés. Le travailleur moderne, souvent mieux équipé à la maison qu’au bureau, s’attend à bénéficier de connexions rapides et exploiter des applications qui s’exécutent parfaitement dans un environnement en cohérence avec son métier. Responsable de la vague du BOYD, il est au fait de l’évolution du matériel qu’il s’agisse de PC de bureau ou de portables, de tablettes ou de smartphones. Il devient également de plus en plus mobile.
Favoriser une plus grande flexibilité
Face à cette mutation la DSI a dû préparer l’arrivée des services mobiles dans l’entreprise et privilégier un équipement adapté pour les salariés en contact avec les clients, tout en favorisant une plus grande flexibilité du travail selon les profils des salariés, notamment en mettant en place des ressources connectées au Cloud pour des usages à la carte à destination des nomades et des équipes travaillant en mode collaboratif. Pour penser un nouvel environnement de travail, les responsables informatiques ont également dû anticiper l’arrivée des nouvelles technologies, en particulier celles de la robotique et des objets connectés. Beaucoup d’entre eux se sont surtout attachés à migrer vers Windows 10. La disponibilité du dernier système d’exploitation de Microsoft a en effet favorisé l’adoption de nouvelles stratégies de gestion des parcs applicatif et matériel.
Le poste de travail ne doit pas être construit avec une vision restreinte
De nombreux experts voient dans cet OS un moyen de bâtir un environnement de travail personnalisé en fonction des besoins métiers et des utilisateurs. « Différentes étapes permettent de faire de Windows 10 un poste de travail moderne. La première consiste à repenser le système d’exploitation non plus comme une brique sur laquelle on vient empiler des solutions mais sur des fondations qui doivent être construites en pensant à l’ensemble des couches inférieures ou supérieures (matériel, identités, applications, sécurité, etc.). Le poste de travail doit être construit dans son ensemble et non plus selon une vision restreinte. Le principe est de repartir des usages et des besoins des utilisateurs pour adapter le bon type de matériel, le bon environnement et l’ensemble des services nécessaires. Parallèlement, l’entreprise doit mettre en place un plan de suivi des mises à jour qui apporteront de nouveaux usages et une sécurité accrue en s’appuyant sur Windows as a Service que Windows 10 a introduit avec deux versions de système d’exploitation par an. Chaque version apporte des innovations et le système est de plus en plus connecté avec le reste des services proposés au travers de 365 (Defender ATP, Azure Information Protection, etc.) », recommande Jean-Sébastien Duchêne, référent technique et Microsoft MVP Enterprise Mobility chez Exakis. L’éditeur de Windows a également fait la part belle aux services dédiés à la gestion des terminaux mobiles. À travers Intune et Autopilot notamment, une DSI peut broder un environnement pour les utilisateurs nomades.
La Modern Workplace, un changement de paradigme
Comme Exakis, d’autres sociétés travaillent sur le front de la personnalisation du poste de travail. C’est le cas d’Infeeny qui prône la modern workplace, environnement de travail articulé autour de Windows 10, Office 365, SharePoint, Azure, d’environnements hybrides et d’applications d’entreprise dans une infrastructure classique ou dans le Cloud. « Ce qu’on trouve derrière le terme modern workplace, c’est le poste de travail mais aussi l’environnement collaboratif avec un certain nombre d’applications et le système qui permet de gérer les devices et cet environnement collaboratif. La mise en place d’une modern workplace est vue comme le passage d’un IT traditionnel à un IT moderne à travers une phase hybride. Mais derrière l’évolution des technologies souvent mise en avant dans cette approche, il y a en fait un changement de paradigme qui passe d’un modèle de sécurité et de gestion des accès très périmétrique à une approche beaucoup plus globale et qui permet d’aborder de nouveaux scénarios d’usage, notamment en termes de mobilité. Se greffe sur la notion de modern workplace une gestion des services de type Cloud, qu’il s’agisse de services de type collaboratif ou des services de gestion des devices. Bien souvent on trouve un PC ou un Mac, et de plus en plus un smartphone et une tablette, on n’est pas limité au monde Microsoft », explique Hervé Thibault, directeur Modern Workplace chez Infeeny.