Optimisation et suivi de la production, étiquetage, logistique, e-commerce… informatique et champagne croisent leurs codes et processus depuis plusieurs décennies déjà. En temps de crise, on cherche à fertiliser entre elles les productions traditionnelles et numériques. Actuellement, l’export forme une porte salutaire pour le breuvage festif, bu avec modération depuis 2008. Anglais, américains, japonais, australiens et chinois se disputent désormais les bulles champenoises. Mais la chute du marché français, la gestion des stocks sur trois ans et demi et la visibilité incertaine des marchés lointains troublent les prévisions de croissance. Les expéditions de champagne sont attendues en baisse de 3% à 4% en 2013, comme l’année précédente, selon plusieurs sources industrielles sondées par notre confrère l’Usine Nouvelle ; lire l’article Le champagne voit son salut dans l'export hors d’Europe (http://www.usinenouvelle.com/article/le-champagne-voit-son-salut-dans-l-export-hors-d-europe.N228320).
Montée de sève suivie sur tablette
Face à la concurrence de vins pétillants espagnols, italiens ou ukrainiens, deux à trois fois moins chers, le champagne doit monter en gamme pour rebondir. La maîtrise des facteurs météorologiques, biologiques et environnementaux participe à la réussite du vin mousseux. Le viticulteur peut compter sur de nouvelles innovations à base d’analyses des flux de sève et de rapports en temps réel transmis sur tablettes tactiles.
« En fonction de l’état de la plante, le viticulteur sera alerté sur mobile, tablette ou par mail. Les données étant récoltées toutes les 15 minutes, il pourra aussi suivre l’évolution de son vignoble et avoir une vue complète de toutes les alertes et opérations effectuées sur ses parcelles », peut-on lire dans Le secteur viticole ouvert aux opportunités du digital, sur l’Atelier (http://www.atelier.net/en/trends/articles/secteur-viticole-ouvert-aux-opportunites-digital_426376).
A l’embouteillage, si les nouveaux bouchons à vis se heurtent aux traditions, l’exploitation des réseaux sociaux et du commerce électronique font désormais l’unanimité. Enfin, pour garantir des conditions de transport et de stockage toujours conformes, la filière compte désormais sur la généralisation de la technologie sans contact NFC.