Selon une étude du spécialiste de la RPA Blue Prism, 84 % des travailleurs français du savoir, ou knowledge workers, sont prêts à redéfinir leur rôle s’ils sont assistés dans leurs activités par une main d’œuvre numérique.
Le rapport de Blue Prism intitulé « Automatiser ou stagner : l’impact de l’automation intelligente sur l’avenir du travail » ne remet pas en cause les progrès attendus par l’exploitation de la RPA (robotic process automation), loin s’en faut.
L’étude, réalisée par Sapio pour le compte de Blue Prism, s’appuie sur des témoignages recueillis au mois de décembre dernier auprès de 1 442 décideurs économiques (ceux qui ont le dernier mot sur les dépenses budgétaires consacrées à la mise en œuvre de technologies) dans plusieurs pays dans le monde, dont 200 en France. 3 521 knowledge workers ou travailleurs du savoir (des professionnels dont le premier objectif de leur activité consiste à créer, distribuer ou appliquer la connaissance) ont également été sondés, dont 500 en France. Toutes les personnes interrogées travaillaient dans des organisations comptant plus de 250 employés et dans lesquelles l’automatisation avait déjà été adoptée.
Si l’on se focalise sur la France, l’enquête révèle qu’une grande majorité de ces knowledge workers (84%) sont prêts à redéfinir leur rôle s’ils sont assistés d’une main d’œuvre numérique. Un sentiment contraire à la croyance populaire du marché et des décideurs français selon laquelle les employés craignent de perdre leur emploi au profit de l’automatisation, souligne le rapport.
Les décideurs français interrogés voient dans la RPA (88%) et l’automatisation intelligente (80%) une solution au problème de productivité globale. Ils sont 93 % à estimer que la RPA est d’une importance capitale pour la transformation numérique, et 91 % le pensent également pour ce qui concerne l’automatisation Intelligente.
Un changement en douceur avec de la communication et de la formation
Autre résultat qui ressort de l’étude, pour favoriser en France une plus grande intégration de RPA, 65% des travailleurs du savoir admettent que la culture de leurs entreprises doit évoluer. Plus de la moitié des personnes interrogées (57%) ont des collègues préoccupés par l’introduction de la technologie et 42% ne sont pas convaincus de leur propre capacité à s’adapter pour travailler aux côtés d’une main-d’œuvre numérique.
Dans ce contexte, 84% des décideurs français sont conscients de la nécessité d’instaurer de la confiance auprès des employés ammenés à se faire assister par de la main-d’œuvre numérique, alors que 63% des knowledge workers estiment que leurs employeurs doivent faire davantage pour renforcer cette confiance. L’amélioration de la communication interne est considérée comme le meilleur moyen d’y parvenir par 73% des décideurs et par 59% des travailleurs du savoir. Le recours à une meilleure communication est suivi par un besoin de formation approfondie (63% des décideurs et 62% des knowledge workers).
L’enquête met en avant de nombreux autres points, comme le sentiment pour les organisations d’être préparées au changement, ou la nécessité pour les knowledge workers d’acquérir de nouvelles compétences pour mieux se vendre sur le marché de l’emploi.
Le rapport est en téléchargement ici.