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Steria préfère Sopra à Atos

Alors que le 8 avril dernier, Steria et Sopra ont annoncé vouloir se rapprocher pour créer un leader européen de la transformation numérique (voir notre article), le groupe Atos dirigé par Thierry Breton a mis les pieds dans le plat une dizaine de jours plus tard, indiquant avoir fait une proposition de rachat à 22 euros par action le 4 avril. Le 18 avril, Steria annonçait lui dans un communiqué officiel qu’ « en réponse à des sollicitations spontanées de la part d'Atos, Steria a clairement indiqué ne pas souhaiter entrer en discussions avec Atos et a indiqué à son président ne pas souhaiter de proposition de sa part. »

Steria rappelle qu’il s’agit d’une « démarche non sollicitée », et soutient de façon explicite que cette démarche « ne pouvait viser qu'à perturber les négociations exclusives en cours avec Sopra Group ». Et de conclure, sans appel : « Steria réitère son rejet de cette proposition non sollicitée. »

Un portefeuille d’offres complet

Rappelons que le rapprochement entre Sopra et Steria est une OPA amicale initiée par Sopra sur la totalité des actions de Steria sur la base d'une action Sopra pour quatre actions Steria. Ce projet de rapprochement donnerait naissance à un leader européen des services du numérique avec un revenu combiné de 3,1 milliards d’euros et une implantation dans 24 pays regroupant plus de 35 000 professionnels.

Cette alliance permettrait de constituer « l'un des portefeuilles d'offres les plus complets du marché, des solutions logicielles à l'exécution des processus métiers », indiquait d’une voix commune les deux sociétés le 8 avril. Voilà certes un rude concurrent pour Atos, mais ce dernier peut s’enorgueillir d’un chiffre d’affaires de 8 615 millions d’euros en 2013, avec un résultat net record de 262 millions d’euros, en croissance de 17 %. C’est l’infogérance qui fait le plus gros chiffre d’affaires du groupe, à 47 %, pour un total de 4 017 millions d’euros. Lors de l’annonce des résultats financiers du groupe en février dernier, Thierry Breton assurait : « Concernant 2014, nous avons débuté l’année avec un carnet de commandes solide et nous avons rationalisé l’organisation du groupe pour accroître à nouveau son efficacité.»