>Lire l’article sur « l’affaire »
>Lire l’interview de Pierre Baudracco de Blue Mind et visionner la vidéo
Alexandre Zapolsky revient sur les actions engagées contre la société Blue Mind et son président Pierre Baudracco, qu’il accuse de contrefaçon. Solutions IT & Logiciels l’a interviewé dans les bureaux de sa société le 20 mai 2014, en marge du salon Solutions Linux, Libres et Open Source. Outre cette interview retranscrite ci-dessus, nous avons également tourné une vidéo.
S&L IT : Vous avez lancé un site accusant Blue Mind de contrefaçon, expliquez-nous pourquoi ?
Alexandre Zapolsky : Qu’avez-nous voulu faire avec ce site ? Nous avons voulu exprimer la vérité sur les agissements de ces gens-là qui se définissent prétendument comme un acteur de l’open source. On rend aujourd’hui publique une partie des éléments qui font, nous le pensons, leur culpabilité. Mais à chacun de se faire son opinion, et en particulier à la justice de trancher. L’objectif avec ce blog est de dire : regarder il y a un vrai problème de contrefaçon dans le domaine du logiciel libre. Il faut que le marché se fasse son opinion, en toute connaissance de cause.
Selon vous, en quoi consiste leur contrefaçon ?
Ils ont crû opportun de récupérer toute une partie du code source d’OBM. Contrairement à ce que dit Pierre Baudracco, OBM n’est pas tout en PHP : il est en Java sur le cœur, à l’intérieur du logiciel, et seule la carrosserie est en PHP. Eux, ils ont récupéré l’intelligence d’OBM et ont changé la carrosserie, un peu plus neuve, un peu plus jolie. En réalité, Ils ont pris les codes source d’OBM et ont enlevé les fichiers de paternité, et plus grave, les ont mis sous format propriétaire. Une version propriétaire qui a aujourd’hui disparu. Ensuite leur stratégie marketing a consisté à dire que leur solution était complètement neuve, innovante et de deuxième génération.
Quelles actions judiciaires menez-vous ?
Contrefaçon, concurrence déloyale, non-respect des clauses de non concurrence, parasitisme économique… nous avons entamé une procédure judiciaire il y a un peu plus de deux ans et obtenu des avancées pertinentes. En 2012, nous avons obtenu d’un juge qu’il puisse faire une saisie contrefaçon, ce qui est très difficile à obtenir. Blue Mind a bien tenté, par voie judiciaire, que nous ne fassions pas usage des pièces saisies, mais la société a été déboutée. Nous avons également fait une demande en référé pour demander l‘arrêt de la commercialisation de leur solution, ce qui ne s’est pas produit, mais le juge a demandé une expertise judiciaire, dont on pense qu’elle va corroborer toutes les expertises privées que nous avons menées. Elle va commencer….
