Les deux groupes de services informatiques officialisent leurs fiancailles devant l’Autorité des marchés financiers.
Suite à l'annonce du projet de rapprochement de Sopra Group et de Steria du 8 avril dernier (voir notre article), les deux sociétés informent ce matin que Sopra Group a déposé hier auprès de l'Autorité des marchés financiers (AMF) un projet d'offre publique d'échange visant la totalité des actions de Steria sur la base d'une action Sopra Group pour quatre actions Steria. Ce projet de rapprochement a reçu l'approbation, à l'unanimité, du conseil d'administration de Sopra Group, du conseil de surveillance de Steria ainsi que du conseil d'administration de son associé commandité, Soderi.
Rappelons que le rapprochement entre Sopra et Steria est une OPA amicale initiée par Sopra sur la totalité des actions de Steria. Ce rapprochement donnerait naissance à un leader européen des services du numérique avec un revenu combiné de 3,1 milliards d’euros et une implantation dans 24 pays regroupant plus de 35 000 professionnels. Dans un communiqué, les deux sociétés ont indiqué que « les très fortes complémentarités géographiques et métiers permettront de construire un des portefeuilles d'offres les plus complets du marché ainsi qu'une forte création de valeur sur la base, d'une part, des synergies de revenus significatives et, d'autre part, d'économies opérationnelles annuelles chiffrées à environ 62 millions d’euros. 50 % de ces économies devraient être réalisées en 2015 et 100 % en 2016. »
L'objectif est d'atteindre un chiffre d'affaires supérieur à 4 milliards d’euros et d'améliorer progressivement la marge opérationnelle d'activité pour s'approcher de 10 %. Le nouveau groupe devrait fonctionner avec une gouvernance équilibrée, la présidence du conseil d'administration devant être assurée par Pierre Pasquier, président de Sopra, et la fonction de directeur général revenant à François Enaud, gérant exécutif de Steria.
Atos, qui s’était invité dans les négociations exclusives entre les deux groupes, semble définitivement évincé (voir notre article). Mais depuis son offre spontanée de rachat, qu’à l’époque Steria avait fermement rejetée, la SSII présidée par Thierry Breton a d’autres chats à fouetter avec l’acquisition de Bull (voir notre article).