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Les métiers de la data en tête des secteurs en tension dans le digital

Lors d’une conférence organisée le 27 septembre à Paris, l’Electronic Business Group a présenté son premier baromètre des métiers du digital. L’ampleur prise dans les entreprises par les professions de la data y est visible.

Le baromètre a été réalisé en partenariat avec la société Aquent, spécialisée en recrutement dans le marketing, la création et le digital, et avec le magazine Stratégies. Il présente l’état des lieux et les perspectives des métiers et compétences du digital en 2018. Son but est de pallier les difficultés de recrutement en dressant une feuille de route des métiers avec un focus sur la data, l’intelligence artificielle et l’Internet des objets.

Charlotte Vitoux

« L’objectif est d’avoir un langage commun entre les candidats, les employeurs finaux et les cabinets de conseil et de recrutement, afin d’avancer de la meilleure façon possible », précise Charlotte Vitoux, directrice d’Aquent France.
Plus de 1300 personnes ont répondu en début d’année à un questionnaire en ligne : des chief digital officers, chief data officers, responsables innovation, ainsi que des experts en intelligence artificielle, Internet des objets et MarTech (nouvelles technologies du marketing). Afin d’approfondir certains points clés, une vingtaine d’experts, décideurs digitaux, marketing, data et IoT/IA, ont été interviewés.

Des profils recherchés dans la data

Selon les résultats de l’enquête, deux groupes de professions sont amenés à prendre une ampleur croissante dans les entreprises. Les métiers de la data arrivent en tête (84 %) suivis des métiers liés à l’expérience client, qui leur sont intrinsèquement liés. « Les profils les plus recherchés dans la data sont ceux de data scientist, data analyst, web analyst, business analyst et enfin, celui de chief data officer qui va chapeauter les autres », affirme Charlotte Vitoux.
Les métiers de la data sont aussi ceux identifiés comme les plus victimes d’une pénurie de profils (64%). «  Les formations existent, là n’est pas la problème. Cependant, il faut harmoniser les attentes de ces candidats avec les missions que leur proposent les entreprises. Souvent, elles ne sont pas d’un grand intérêt pour ces talents qui ont besoin d’être nourris et de sortir de leur zone de confort ». Pour cette raison, ils sont de plus en plus nombreux à ne fonctionner qu’à la mission temporaire de moyenne ou longue durée, que ce soit en CDD, intérim ou free lance.

Baromètre des métiers du digital
Copyright : EBG, Aquent, Stratégies
Conjuguer « hard skills » et « soft skills »

« D’un autre côté, continue Charlotte Vitoux, les entreprises recherchent des gens qui, en même temps qu’une vision business, ont ce que l’on appelle des « soft skills » grâce auxquels ils seront des bons communicants et sauront démocratiser leur savoir ». Selon le baromètre, la data continue cependant à être la vedette en termes de « hard skills » indispensables.
Concernant les « soft skills » en général, la flexibilité se révèle sans conteste la valeur phare d’un professionnel du digital. 86% des interviewés recherchent en priorité l’adaptabilité et la remise en question chez leurs pairs ou collaborateurs et 68% l’esprit d’équipe. Le choix de privilégier les « hard » ou « soft skills » lors du processus de recrutement varie selon la maturité de l’entreprise, la composition de ses équipes, sa stratégie d’externalisation de certains services, et principalement le métier concerné. Dans le choix d’un développeur, la connaissance informatique prévaut ainsi sur les aspects de savoir-être.

Baromètre des métiers du digital
Copyright : EBG, Aquent, Stratégies

 

Auteur : Patricia Dreidemy