Champion français du chiffrement, Prim’X mène une offensive commerciale en Europe mais aussi en Amérique latine et en Asie du sud-est. L’ambition affichée par le lyonnais est de surfer sur son expertise technologique pour proposer des solutions de cybersécurité “Made in France” à l’étranger.
Créé voici plus de 15 ans par trois experts en chiffrement, Prim’X s’est taillé une place bien à part sur le marché de la cybersécurité : son offre est totalement dédiée au chiffrement des données au repos (Data at Rest), que celles-ci soient stockées sur un PC portable, un serveur, une messagerie ou un service Cloud. Nicolas Bachelier, Directeur Général Adjoint de Prim’X, explique ce positionnement très innovant : « Nous opérons sur une niche du marché du chiffrement où notre offre n’a pratiquement pas d’équivalent. Nous proposons des solutions de “Data Confidentiality Management” qui permettent une protection globale des données sensibles contre l’espionnage, la perte, le vol ou la publication. » A l’heure où le modèle de sécurité de la protection en profondeur s’est imposé, l’éditeur propose des solutions de chiffrement d’infrastructures qui permettent de protéger les données sensibles à l’intérieur même du SI des entreprises. « Il ne s’agit plus seulement de protéger les données d’attaques extérieures, mais aussi d’en garantir la confidentialité en interne, entre utilisateurs et services, et ce, sans en restreindre leur usage par les personnes autorisées à y accéder. » Prim’X milite pour imposer un “droit d’en connaître”, un droit qui vient compléter les traditionnels droits de lecture/écriture/effacement des fichiers, un concept tout droit issu du secteur de la défense.
« Notre offre n’a pratiquement pas d’équivalent sur le marché. Nous gérons la confidentialité des données. »
Nicolas Bachelier, Prim’X
Le choix par l’ANSSI d’une licence globale est un vecteur important pour l’expansion à l’international
A l’heure où le RGPD est entré en vigueur, toutes les entreprises ont désormais pris conscience de l’importance de protéger leurs données, mais c’est bien dans la lutte contre l’espionnage industriel, économique et étatique, ou dans celles contre les fuites de données de type WikiLeaks / Panama Papers, que Prim’X a patiemment bâti son succès.
« Mis à part certains secteurs très particuliers comme la Défense, Il ne faut pas s’appuyer sur les utilisateurs pour appliquer les mesures de sécurité, il faut que cela soit automatique pour eux. » Ce positionnement et une offre produit unique valent très rapidement à la startup ses premiers succès d’envergure, surtout dans le secteur privé. En 2016, la signature d’un contrat de licence globale pour l’Etat français avec l’ANSSI a fait changer d’échelle l’éditeur. « Ce choix par l’ANSSI a eu un impact majeur pour nous sur le marché notamment à l’international, que ce soit dans les administrations mais aussi les grands groupes » reconnaît Serge Binet, Co-fondateur et Président de Prim’X. « Avec plus de 600 000 licences délivrées aux ministères et administrations françaises, nous sommes devenus de facto un standard du chiffrement sur le marché. »
Ce succès ne se limite pas aux acteurs du secteur public. Prim’X équipe aujourd’hui de façon très significative un grand nombre de moyennes et grandes entreprises, souvent internationales. Dans le secteur de la Défense, mais aussi des banques, opérateurs télécom, industriels, établissements de recherche, transport, santé, etc. « Tous ces acteurs économiques porteurs de données sensibles pour leur business ont fortement pris le virage du Data Confidentiality Management pour une protection externe ET interne », commente Serge Binet, qui confie : « Nous ne pouvons pas citer de nom, nous travaillons par exemple avec deux des trois plus grosses banques françaises, et avec les plus gros opérateurs télécom hexagonaux ».
Réitérer le succès rencontré au Conseil de l’Europe à l’international
Ce succès sur le marché intérieur, mais aussi une politique de Certification systématique de l’ensemble des solutions de l’éditeur a permis à Prim’X d’enregistrer ses premiers succès à l’international. Ce fut le cas auprès de l’Union Européenne qui s’appuie désormais sur la solution de conteneurs chiffrés Zed! de Prim’X pour permettre à ses membres d’échanger leurs informations les plus sensibles à l’abri des oreilles indiscrètes : « Le Conseil de l’Europe a baptisé son projet ZEUS (pour Zed! for European Union Security) » s’en amuse Serge Binet. « Celui-ci s’appuie sur notre concept de conteneur sécurisé qui reprend le principe de la valise diplomatique dans laquelle on peut glisser autant de documents que nécessaire. C’est la solution qu’a retenue le Conseil de l’Europe pour sécuriser ses échanges. » Ce succès, Prim’X compte bien le réitérer dans de nombreux pays.
Les solutions Prim’X, permettent le déploiement d’outils de chiffrement auprès de dizaines de milliers d’utilisateurs
Prim’X a reçu le soutien de Business France et de la BPI, qui accompagnent l’entreprise à l’international. L’éditeur a localisé ses solutions, mais a aussi revu de fond en comble son image et son discours marketing pour l’adapter aux marchés internationaux. Alors que les RSSI français ont tendance à privilégier les aspects techniques, l’éditeur a dû adopter un discours plus axé sur les fonctionnalités et gains apportés par ses produits. Mais si le discours change, l’excellence technologique reste la priorité de la R&D de Prim’X : « Si nous localisons nos logiciels pour ces nouveaux clients étrangers, toute modification réclamée par un marché ne sera menée que dans le sens d’une solidification plus forte encore de nos offres » martèle le fondateur de Prim’X. « Les exigences en matière de sécurité d’un avionneur brésilien, par exemple, n’ont pas de raison d’être inférieures à celles d’un avionneur français. L’époque où le chiffrement était limité au DES 40 bits par les américains est révolue et nous sommes fort heureusement sortis par le haut de ces contraintes. »
L’offensive internationale de Prim’X porte essentiellement sur l’Amérique Latine, l’Asie du Sud-Est, mais beaucoup reste à faire en Europe en matière de chiffrement, comme l’explique Nicolas Bachelier : « Peu de pays dans le monde ont une véritable maitrise des techniques de chiffrement avancées. Peu d’éditeurs ont fait ce que nous avons fait en France et répliquer ce modèle en Europe est un défi à notre portée. Nous ressentons qu’il y a une appétence forte pour ce type d’approche dans de nombreux pays alors que bien peu de choses ont véritablement été mises en place.»
Ainsi, même dans les pays développés de l’Union Européenne, beaucoup reste à faire et de nombreuses opportunités restent à saisir. En parallèle, Prim’X déploie sa stratégie dans un premier temps en Asie du Sud Est et en Amérique latine. « Le label France est à la fois un label de qualité mais aussi de neutralité vis-à-vis des grandes puissances économiques » estime Serge Binet qui ajoute « Ces pays, et notamment l’Amérique Latine, sont en pleine construction de leurs stratégies numériques et de leurs doctrines de cybersécurité. Ils suivent aujourd’hui le chemin qu’a suivi la France quand elle a créé la DCSSI qui est ensuite devenue l’ANSSI.»
Une offre de chiffrement de niveau Entreprise sans rivale
Si Prim’X ne communique pas sur ses objectifs commerciaux à l’export, l’éditeur espère réaliser un chiffre d’affaires à l’export supérieur au chiffre d’affaires France d’ici 5 ans. Outre ce positionnement de neutralité vis-à-vis des grandes puissances et la qualité des Certifications internationales décrochées par ses produits (Union Européenne, OTAN) , l’éditeur mise sur les fonctionnalités résolument orientées grands comptes de ses produits pour s’imposer, notamment face aux outils de chiffrement disponibles sur le Web.
Avec ZoneCentral, Cryhod, Zed!, ZedMail et ZonePoint, le portefeuille Produit de Prim’X a été construit afin de sécuriser la donnée où qu’elle se trouve, depuis l’ordinateur portable des utilisateurs jusqu’aux serveurs de l’entreprise en passant par sa messagerie et les espaces collaboratifs.
Avec Orizon, Prim’X accompagne désormais les entreprises dans leur migration vers le Cloud public et va chiffrer les données stockées sur les espaces par nature non dignes de confiance des opérateurs de services de stockage dans le Cloud, bien souvent américains.
En outre, les solutions Prim’X sont conçues pour être déployées auprès de milliers, voire de dizaines de milliers d’utilisateurs. L’architecture proposée par Prim’X permet de faire face aux situations auxquelles les responsables sécurité peuvent être confrontés chaque jour. Dans le cas d’un collaborateur qui quitte l’entreprise sans donner sa clé de chiffrement, l’officier de sécurité peut procéder au recouvrement des données. De même, en cas d’enquête, il est possible de déchiffrer le contenu d’un poste si les enquêteurs munis d’un mandat le demandent. Ce sont autant de fonctionnalités “Entreprise” qui font qu’en 2018, l’offre de chiffrement Prim’X reste unique sur le marché.
La certification, plus qu’une contrainte,
un atout commercial
Prim’X animera cette année sur les Assises de la Sécurité un atelier consacré à la Certification. En effet, l’éditeur a fait de la certification le pivot de sa stratégie considérant qu’une solution de chiffrement dépourvue de certification n’a aujourd’hui plus sa place sur le marché entreprise. Si pour un éditeur, la certification est un processus long, couteux et tout particulièrement sévère en France, c’est aussi une clé d’accès et un argument marketing clé pour ses offres. Une certification d’un produit donne un premier niveau de visibilité à une offre de sécurité au plan national et international car elle permet ensuite de décrocher des Qualifications dans différents environnements. Les labels tel le Visa de Sécurité de l’ANSSI ont un objectif similaire : associer une image de confiance à un produit grâce à des audits en profondeur menés chez l’éditeur et des analyses de code de son produit. Outre ses certifications critère commun EAL3+, Prim’X a décroché les qualifications standard ANSSI, le label France CyberSecurity, restreint OTAN et UE Restricted.
Serge Binet,
Co-fondateur et Président de Prim’X
« Make Encryption Happen ! »
« Notre slogan, c’est “Make Encryption Happen”, faire en sorte que le chiffrement soit effectif et global et non plus dépendant de chaque personne. Pour atteindre cet idéal, il faut disposer d’un outil global, simple, transparent pour ses utilisateurs et réellement déployable à large échelle, il faut de véritables solutions de Data Confidentiality Management de classe Entreprise, ce fut le positionnement de Prim’X dès sa création, il y a 15 ans maintenant. »
Avec sa solution Zed!, Prim’X est l’inventeur
du conteneur chiffré, une solution notamment retenue pour protéger les échanges du Conseil de l’Europe
Orizon, est devenu rapidement
un des produits phares de Prim’X
« Gérer la confidentialité des données stockées et partagées dans le Cloud est devenu un enjeu majeur des organisations, notamment avec l’avènement des solutions de Cloud Storage de type OneDrive.
C’est pourquoi Orizon, qui permet de chiffrer ces espaces de travail et de collaboration, est devenu si rapidement un des produits phares de Prim’X. Nous comptons déjà des références majeures, dont l’une avec plus de 10 000 utilisateurs, alors qu’Orizon n’est commercialisé que depuis l’année dernière.» déclare Vanessa de Chambrun, la nouvelle Directrice Commerciale de Prim’X.