Sa présence n’était prévue que vendredi au Microsoft World Partner Conférence de Washington…. Mais ce jeudi, Satya Nadella y a annoncé ce que les salariés de Microsoft redoutait : de nombreux, très nombreux, licenciements, 18 000 emplois au total, soit plus de 14 % des effectifs qui s’élèvent à 127 000 employés. Bien plus que ce que les analystes prévoyaient (entre 5 et 10 % des effectifs). Et bien plus que lors des dernières coupes de 2009, avec 5 800 supressions d’emplois.
Des usines Nokia fermées
Les premiers touchés seront les employés de Nokia, avec la suppression de 12 500 postes, pile la moitié des effectifs de cette division mobile rachetée récemment par le géant américain pour 7,2 milliards de dollars (5,44 milliards d’euros).
L’usine de Komaron en Hongrie, où sont fabriqués les Nokia X, des modèles à petit prix tournant sous Android, sera fermée. Voici la fin annoncée de ces smartphones tout juste lancés au printemps, à un prix de base de 119 euros. En tout cas… tournant sous Android.
Autre site touché, celui d’Oulou, en Finlande, berceau de Nokia. Tout un symbole.
La volonté de Microsoft est clairement de fournir des mobiles sous Windows Phone, en particulier d’entrée de gamme. En termes stratégiques, Nokia doit donc rentrer dans le rang et servir la cause Microsoft.
Tous les salariés licenciés devraient être indemnisés, promet Satya Nadella, et pour certains recevront des aides à la reconversion. Une restructuration qui devrait coûter entre 1 et 1,6 milliards de dollars.