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Videosurveillance et mots de passe : l’Institut des techniques informatiques et commerciales va se mettre en règle avec la Cnil

Itic, un établissement supérieur parisien épinglé par l’autorité de protection des données personnelles pour une vidéosurveillance permanente de ses classes va se mettre en conformité avec les demandes de l’autorité, a indiqué vendredi 27 juillet son cofondateur, Roger Hagege, à l’AFP.

Si on nous dit qu’il faut enlever les caméras, on le fera“, a expliqué Roger Hagege, cofondateur de l’Institut des techniques informatiques et commerciales (Itic). “Je veux qu’ils (la Cnil) nous expliquent à quel moment” le besoin de sécurité “s’arrête” face à la nécessité de respecter la vie privée, a-t-il dit. “Je veux connaître cette limite et je me conformerai à la limite que va nous accorder la Cnil“, a-t-il dit.

L’Itic est un établissement qui prépare à des BTS et mastères informatiques et commerciaux, et compte entre 600 et 800 étudiants. Il a été mis en demeure mardi 24 juillet par la Cnil, l’autorité française de protection des données personnelles, de cesser un certain nombre de pratiques de vidéosurveillance, et notamment de filmer “en permanence l’ensemble des salles de cours et des lieux de vie des étudiants“. L’école a aussi été priée de ne pas stocker plus de 30 jours les images de ses caméras, et de trouver de meilleurs mots de passe pour protéger les systèmes où sont stockées les images. “Pour nous 15 jours (de stockage) suffisent, je n’ai pas besoin de plus“, a indiqué M. Hagege. Sur les mots de passe, “ils nous ont ouvert les yeux. C’est un circuit interne, mais on nous a expliqué” que des internautes malveillants “pouvaient passer ce cap là et se retrouver à l’intérieur“, a expliqué M. Hagege.

La Cnil avait décidé de rendre publique la mise en demeure adressée à l’Itic compte-tenu notamment “du caractère intrusif” du dispositif installé par l’école, et “de la nécessité d’informer les nombreux étudiants de l’école“. Selon elle, “seules des circonstances exceptionnelles (établissements scolaires victimes d’actes de malveillance fréquents et répétés) justifient de filmer les élèves et enseignants en continu“.

 

Auteur : La Rédaction avec AFP