Alphabet, maison mère de Google, a annoncé lundi 23 juillet de solides résultats trimestriels, dépassant les attentes des marchés en dépit d’une amende record de 4,34 milliards d’euros infligée par la Commission européenne pour position dominante de son système d’exploitation pour smartphone Android.
Le géant d’internet a fait appel de cette sanction. En attendant, son bénéfice net en a été affecté au deuxième trimestre, reculant de 9,3 %, à 3,2 milliards de dollars. Mais rapporté par action et ajusté d’éléments exceptionnels, référence en Amérique du nord, il est de 11,75 dollars, contre 9,54 dollars anticipés par les analystes.
Un CA en hausse de 25,5 %
Porté par les annonceurs, le chiffre d’affaires de 32,66 milliards, en hausse de 25,5 %, est également supérieur aux 32,19 milliards attendus. Les recettes publicitaires de Google ont représenté à elles seules 28,08 milliards de dollars des revenus trimestriels, en hausse de 24% sur un an. “Nous avons enregistré une nouvelle performance trimestrielle très solide“, s’est félicitée la directrice financière Ruth Porat, citée dans le communiqué.
Les coûts d’acquisition des recettes publicitaires (Traffic acquisition costs, TAC), élément très scruté par les marchés, ont certes encore augmenté, pour atteindre 6,42 milliards de dollars, mais ne représentent que 23 % des recettes publicitaires de Google, contre 22 % au deuxième trimestre 2017. Les TAC sont les sommes reversées par Google à des tiers pour s’assurer par exemple qu’il est le moteur de recherche par défaut des appareils ou systèmes d’exploitation.
A Wall Street, le titre bondissait de près de 4 % dans les échanges électroniques suivant la clôture de la séance, les investisseurs saluant la maîtrise des dépenses et des coûts qui a permis de limiter les dégâts de l’amende de l’UE.
Auteur : La Rédaction avec AFP