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Une cybermenace “de plus en plus prégnante et protéiforme”, selon le ministère de l’Intérieur

Un rapport du ministère de l’Intérieur, consulté par l’AFP mercredi, alerte sur une cybermenace “de plus en plus prégnante et protéiforme“, selon Gérard Collomb, qui promet de faire de la France une nation “en pointe” dans la lutte contre ce fléau.

Vol de données personnelles de particuliers ou d’entreprises, rançongiciels, propagande jihadiste sur Internet, ingérences d’un Etat étranger: la délégation ministérielle aux industries de sécurité et à la lutte contre les cybermenaces (DMISC) dessine, dans un rapport remis il y a quelques semaines au ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, “un phénomène qui touche aujourd’hui le monde économique et tout un chacun dans la vie quotidienne“. Selon le ministre, qui s’exprime en préambule de ce rapport, ce document servira de base à des propositions qui lui seront remises dès l’été afin de “mieux prévenir les cybermenaces, gérer les cybercrises et lutter contre la cybercriminalité“. “Elles viendront nourrir une feuille de route pluriannuelle qui devra se donner pour objectif de faire de la France une des nations les plus en pointe en matière de lutte contre les cybermenaces“, écrit-il.

63 500 faits de cybercriminalité connus en 2017 

La cybermenace, “de plus en plus prégnante et protéiforme” selon le ministre, n’est pas toujours connue aussi “finement” qu’elle le devrait. La montée en puissance du phénomène peut toutefois être estimée à l’aune de certaines données comme la hausse de 32 % entre 2016 et 2017 des faits portés à la connaissance de la gendarmerie dans le domaine de la cybercriminalité, soit plus de 63 500.
Le rapport souligne en outre que près de 80 % des entreprises ont constaté avoir été victimes au moins une fois d’une cyberattaque en 2017, avec des conséquences pécuniaires potentiellement importantes. “Le coût estimé d’une violation de sécurité est en moyenne de plusieurs centaines de milliers euros pour une entreprise de taille moyenne“, expose la DMISC.
Parmi les grandes tendances de cybercriminalité, la France est “particulièrement touchée par le vol des données personnelles, qui reste l’objectif principal des intrusions dans les systèmes de traitement automatisé de données“.
En 2017, les services de police et de gendarmerie ont également enregistré 320 000 victimes d’escroqueries et infractions assimilées, chiffre en augmentation de 5,6 % en moyenne par an depuis 2012. A l’inverse, les contenus de provocation et d’apologie au terrorisme signalés à la plateforme PHAROS ont connu une “baisse significative” pour la deuxième année consécutive: 6 300 signalements contre 11 400 en 2016 et 31 300 en 2015.

 

Auteur : La Rédaction avec AFP