Après le scandale Cambridge Analytica, une énorme fuite de données personnelles des utilisateurs du réseau social, Mark Zucherberg fait un show d’excuses devant le Sénat et le Congrès américain et se dit responsable de ce qui se passe. De la chambre d’étudiant d’Harvard au Congrès pour une des entreprises les plus riches du monde…
Le jeune milliardaire de 33 ans Mark Zuckerberg, patron de Facebook, a présenté ses excuses devant le Sénat américain après le scandale Cambridge Analytica, une énorme fuite de données personnelles des utilisateurs du réseau social. “Non“, Mark Zuckerberg n’aimerait pas que tout le monde sache dans quel hôtel il séjourne, a-t-il reconnu mardi 10 avril en répondant à un sénateur américain qui cherchait à lui faire reconnaître l’attachement des utilisateurs à leurs données privées. “Seriez-vous à l’aise à l’idée de partager avec nous le nom de l’hôtel dans lequel vous avez séjourné la nuit dernière ?”, a demandé de but en blanc le sénateur démocrate Dick Durbin au jeune dirigeant, qui répondait déjà depuis plus de deux heures aux questions des sénateurs, largement consacrées à la protection des données privées, au cœur du scandale Cambridge Analytica. Surpris par la question mais visiblement amusé, Mark Zuckerberg a répondu “hum, heu … non“, suscitant les rires de l’assistance.
La question de la confidentialité
Et “si vous envoyiez un message à quelqu’un cette semaine, partageriez-vous avec nous les noms des personnes destinataires ?“, a aussi demandé l’élu de l’Illinois. “Non, je ne choisirais sans doute pas de partager cela avec vous ici“, a répondu M. Zuckerberg, avant que Rick Durbin n’explicite le sens de ses questions. “Je pense que l’on est au cœur du sujet: le droit à la confidentialité, les limites du droit à la confidentialité (…) C’est la question de savoir quelles informations Facebook collecte, à qui il l’envoie et s’il a demandé au préalable l’autorisation de le faire“. “Je pense que tout le monde devrait pouvoir contrôler la façon dont leurs informations sont utilisées“, a assuré en réponse M. Zuckerberg.
La régulation
Le PDG de Facebook Mark Zuckerberg a aussi indiqué qu’il n’était pas hostile à une régulation de ce secteur, à l’image de ce que s’apprête à mettre en place l’Union européenne. Interrogé sur la question de la régulation qui pourrait s’appliquer aux réseaux sociaux pour protéger les données personnelles de leurs utilisateurs, Mark Zuckerberg a répondu : “Ma position n’est pas qu’il ne devrait pas y avoir de régulation“. “Je pense que la vraie question est de savoir, alors que l’Internet devient plus important dans la vie des gens, quelle est la bonne régulation“. Répondant à un sénateur qui lui demandait si la réglementation européenne qui doit prochainement entrer en vigueur est appropriée, alias le RGPD, le PDG du premier réseau social du monde a jugé qu'”ils ont compris“. Il a confirmé cette position devant le Congrès mercredi 11 avril. Il a indiqué qu’il n’était pas hostile à une régulation de l’Internet et des réseaux sociaux mais qu’il
fallait s’assurer que celle-ci ne nuise pas aux petites entreprises du secteur. “Souvent les régulations appliquées font qu’une entreprise disposant de ressources telles que les nôtres peut les respecter mais pour des entreprises plus petites, cela peut être plus difficile de le faire. Ce genre de choses doit être considéré avec attention lorsque l’on parle des règles qui devraient être mises en place”, a ajouté le PDG du réseau social.
Auteur : La Rédaction avec AFP