SAP a annoncé officiellement ce mercredi 11 avril la nomination de Gérald Karsenti au poste de directeur général de SAP France. Gérald Karsenti reportera à Brian Duffy, président EMEA North de SAP.
Gérald Karsenti, qui avait quitté HPE France durant l’été 2017, s’était vu nommé Country Leader d’Oracle France à la mi-septembre. Six mois plus tard, il quittait Oracle. On le pensait parti pour Cisco, il arrive chez SAP.
Gérald Karsenti prendra les commandes de la 5ème filiale de SAP dans le monde le 13 avril exactement. Dans le cadre de ses nouvelles fonctions, “il aura pour mission d’accélérer la croissance de SAP France en renforçant la compétitivité de l’ensemble de son écosystème : clients, startups et partenaires”, indique un communiqué, qui met en avant au passage la capacité d’innovation de SAP, avec son “Centre d’Innovation Leonardo Center Paris”, ses 3 centres de R&D en France (20 dans le monde), et le programme de dépenses et d’investissements (2 milliards d’euros) sur cinq ans initié en janvier dernier lors du sommet Choose France pour stimuler l’innovation en France.
Alors qu’il quittait Oracle, on s’interrogeait : le Country Leader avait-il eu les moyens de remplir sa mission, tel qu’il l’envisageait à l’époque, voulant diriger la société vers un modèle de services et “le tout Cloud” ? Avait-il également manquer de moyens sur la question des audits, et la dégradation de la qualité des échanges et des services vis-à-vis de ses entreprises clientes, dénoncée avant son arrivée par le Cigref ?
Sur cette même question, le travail sera peut-être moins difficile chez SAP, l’éditeur ayant tout juste présenté un nouveau modèle de clarification et de modernisation des processus de vente et d’audit, alors que la question controversée des licences indirectes gangrène la relation entre les utilisateurs et le géant allemand depuis plusieurs années. L’USF, l’association des utilisateurs francophones des solutions SAP, a d’ailleurs accueilli avec intérêt “la volonté affichée de SAP de mettre à disposition de ses clients un modèle de licence plus clair et plus transparent, leur permettant de monter des business-cases avec des informations plus fiables, et donc avec une meilleure prédictibilité”, tout en soulignant néanmoins que cela “ne règle pas la problématique des accès indirects pour les clients existants.” Gianmaria Perancin, le nouveau président de l’USF depuis mars, explique bien qu’il s’agit là “d‘une première réponse de SAP pour régler l’érosion significative de la confiance de ses clients ces dernières années, grâce à la transparence du modèle, à sa clarification, et à sa prédictibilité”, mais que ce “bon pas en avant” “doit rapidement en appeler d’autres.”
Interrogé sur l’avenir de Marc Genevois, que Gérald Karsenti remplace, la communication du groupe nous répond :”Des discussions sont en cours quant au devenir de Marc Genevois. Nous ne pouvons pas à ce stade faire plus de commentaires”.