Robert Half, cabinet de recrutement spécialisé depuis 60 ans, publie son « Etude de rémunérations 2015 ». C’est la première réunissant les expertises de Robert Half en France.
On trouve dans cette version, très complète et très visuelle une analyse du marché de l’emploi, et surtout les résultats d’une enquête exclusive auprès de 200 DRH et 200 DAF portant sur les thèmes de l’évolution des rémunérations, des problématiques de recrutement et de fidélisation… Les chiffres donnés sont à la fois issus des échantillons statistiques recueillis par le cabinet lors de la réception des candidats, mais aussi de l’analyse des salaires réels en entreprise. Une double entrée qui permet la livraison de chiffres réellement fiables.
Cette étude met en avant la tendance des différents marchés de la finance et de la comptabilité d’entreprise, de la banque et de l’assurance, de l’assistanat spécialisé et, pour ce qui nous intéresse, des systèmes d’information et du digital (pour les entreprises de toute taille et de tout secteur d’activité). « En volume, l’activité est en croissance en 2014 par rapport à 2013. Le marché du recrutement dans les domaines du digital et des systèmes d’information se porte bien : cette dynamique va se poursuivre durant 2015 », nous indique Fabrice Coudray, directeur chez Robert Half International, qui porte en France Robert Half Technologie, division lancée fin 2011. Il existe une vraie dynamique, nous sommes sur un marché en mouvement ». Car la digitalisation de toutes entreprises, bien au-delà des pure players, se poursuit à un rythme soutenu.
Les spécialistes data ont la côte
Dans ce contexte, la compréhension de leurs clients est devenue essentielle. « La plupart des entreprises sont passées d’une organisation centrée sur le produit à une organisation centrée sur le client », précise Fabrice Coudray. La collecte et l’exploitation des données sont devenues essentielles à la connaissance du client. Cet enjeu a un impact sur l’organisation du travail, et bien évidemment sur les salaires. « Sachant que la double-compétence (technique et marketing) est rare, le marché se tend fortement sur certains profils, la loi de l’offre et de la demande jouant à plein. ».
Le Responsable Connaissance Clients H/F pour le digital est ainsi un poste « en or » mis en avant par le cabinet. « Il a pris un essor considérable », soutient Fabrice Coudray. Très souvent à la tête d’une équipe mixte, composée à la fois de profils Data et Web Analysts, le Responsable Connaissance Clients est en charge de porter le sujet, de manière crosscanal, transverse, au sein de la structure, mais « peu de profils peuvent encore se targuer d’avoir cette double casquette statistiques et marketing, leur permettant de répondre à l’ensemble des problématiques évoquées ». Un responsable connaissance clients, avec 3 à 6 ans d’expérience, peut espérer un salaire compris entre 50 000 et 70 000 euros bruts annuels
Du côté des systèmes d’information, là encore, l’économie numérique génère la majeure partie des recrutements et les entreprises se retrouvent confrontées à la nécessité d’intégrer des compétences techniques de haut niveau, avec des salaires adaptés à la réalité du marché. Dans ce contexte, le poste en or mis en avant par Robert Half est celui de Chief Data Officer, qui a la responsabilité de la gouvernance des données. Le CDO en France a, dans la plupart des cas, la responsabilité additionnelle de définir le périmètre d’une fonction souvent en création dans son entreprise. « Aux confluents de l’informatique et du marketing, l’un de ses enjeux majeurs, dans ce contexte, est de se s’imposer avec charisme et diplomatie au sein d’un Comité de Direction, à une fonction stratégique dont le champ d’intervention peut entraîner des bouleversements profonds dans l’organisation de chaque service de l’organisation, et ce, transversalement aux silos », analyse Robert Half. Avec de 10 à 20 ans d’expérience, un CDO peut espérer gagner entre 100 000 et 180 000 euros bruts annuels.