Particulièrement sensible aux problématiques de fraudes et autres escroqueries, le secteur bancaire n’est pas seul concerné. Et pour cause, en 2011 le nombre d’internautes dans le monde a été évalué à 2,27 milliards par les principaux observateurs de la communauté Web. Ce qui ne présage bien sûr pas de la malhonnêteté de près d’un tiers des terriens, mais fournit une indication moyenne du nombre d’individus ayant accès aux technologies IT et donc pouvant potentiellement se servir d’outils très répandus pour produire du faux. A l’heure où la dématérialisation touche toutes les composantes de la société et investit les rouages de l’économie, le risque du détournement documentaire s’accroît. “En matière de fraude au document numérique, il faut commencer par définir ce qui rend le document garanti, en fait les principes de base sont très simples et bien connus depuis des millénaires : identifier la personne physique ou entité morale qui émet le document, s’assurer de la conformité du contenu du document et bien entendu identifier de manière absolue le ou les destinataires dudit document”, explique Ghislain Chaumont PDG de Data Syscom. “Les fraudes possibles consistent à prendre la place de l’émetteur ou du destinataire pour en tirer un bénéfice ou bien modifier le contenu à son avantage, voire les deux ensemble pour créer un faux intégral. On utilisait dans l’antiquité le principe du symbolion, qui consistait à casser une poterie ou une pièce de monnaie et à en distribuer une moitié à chaque partie prenante. Le rapprochement des deux pièces attestait de la véracité du contrat. Le cachet attestant de la source et la signature manuelle garantissant le contenu ont servi au législateur pour assurer les échanges numériques, le certificat électronique devenant le cachet et la signature électronique remplaçant le stylo. Le duo certificat-signature électronique assure une garantie antifraude tant que le document reste dans sa forme numérique, a fortiori s’il est stocké et protégé dans un coffre-fort numérique réputé incassable. Seulement, il suffit de l’imprimer pour que cette nouvelle version devienne modifiable à souhait par n’importe qui possédant un tant soit peu de dextérité et un scanner, c'est-à-dire tout le monde”.
De nombreux faussaires potentiels
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