À l’occasion de l’édition 2018 du salon Documation, Itesoft déclinait sur son stand une grande partie de son offre. Solutions Numériques s’est particulièrement intéressé aux notions que recouvre l’automatisation des traitements. L’éditeur, qui a récemment annoncé un partenariat avec un spécialiste de la robotisation, fournit quelques explications par la voix de François Bonnet, son responsable marketing produit.
Solutions Numériques : Les deux termes BPM et RPA font référence à du process, parle-t-on de la même chose ?
François Bonnet : Dans le BPM, Business Process Management, le terme process correspond à des processus métiers. Lorsqu’on parle de RPA, Robotic Process Automation, le process est vu comme du traitement automatisé, robotisé. On a donc d’un côté des processus et de l’autre des tâches. Un exemple de tâche : lorsque vous souhaitez payer votre facture EDF, vous allez le rechercher sur le portail EDF rechercher avant de pouvoir la payer. Cette recherche est une tâche. On peut imaginer la mise en place d’un robot qui enregistre votre numéro de client et votre mot de passe, se connecte au portail EDF, localise et télécharge la facture que vous n’avez plus qu’à régler. Au niveau individuel, cette tâche est simple à accomplir. Mais si par exemple une entreprise nationale doit s’occuper de ses 50 agences, elle devra se connecter une cinquantaine de fois pour récupérer ses factures, d’où l’intérêt d’automatiser cette tâche à faible valeur ajoutée. Pour sa part, l’automatisation du processus métier est plus large car elle nécessite de séquencer et d’orchestrer un certain nombre de tâches envoyées à différents utilisateurs ou différents systèmes. Pour automatiser ce type de tâches plus complexes on recourt à des API ou des Web services. Mais lorsqu’on n’a pas accès à ce type d’outil, on peut se tourner vers la RPA.
S.N. : Quelle utilisation concrète peut-on faire de la RPA ?
F.B. : Mettre en place des processus métiers permet de fiabiliser les traitements, de suivre les procédures, de ne pas perdre les dossiers, mais aussi de gagner du temps pour s’occuper des clients plutôt que de remplir des formulaires. Dans ce contexte, la RPA permet d’être plus efficace. Par exemple, dans le secteur de la banque un attaché de clientèle qui dispose d’une cinquantaine de produits de placement est généralement contacté par téléphone par son client. Dès que la communication est établie, on peut imaginer un traitement automatique qui récupère toutes les informations des comptes et des assets de ce client pour les afficher sur un seul et même écran. La RPA connecte les informations, l’intelligence artificielle fournit en temps réel des conseils, le processus métier active la vente.
S.N. : Que vous apporte le rapprochement récent que vous avez annoncé avec le spécialiste de RPA Contextor ?
F.B. : Nous sommes désormais en mesure de fournir une réponse fonctionnelle plus vaste et de généraliser une automatisation de bout en bout. Dans les habitudes de consommation ou à travers les nouveaux services proposés par les entreprises s’opère un changement de logique. La contractualisation se fait par exemple de plus en plus en ligne et non plus par le traditionnel échange de documents papier. Le gain d’efficacité et de temps est considérable. On pourrait parler de changement de paradigme. En fait, on est dans l’essence même de la transformation numérique. À travers ce partenariat avec Contextor, nous sommes en mesure de fluidifier les traitements de nos clients et de les aider à diversifier leurs offres. Itesoft devient revendeur des solutions Contextor que nous allons soit embarquer sur notre plateforme de façon à construire des solutions sur mesure avec des interactions dédiées gérées par la RPA, soit en les intégrant dans notre solution SaaS de traitement des factures fournisseurs.