Le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb a annoncé au Forum international de la cybersécurité (FIC) à Lille que 800 personnes seraient dédiées à la cybersécurité parmi les 10 000 policiers et gendarmes que le gouvernement a promis de recruter d’ici la fin du quinquennat.
“L’insécurité de demain sera aussi et avant tout numérique“, a prévenu le ministre dans une allocution devant plusieurs centaines de personnes, au FIC. Si “pour le moment les dommages humains et matériels sont contenus“, “cette menace a gagné du terrain“, a-t-il constaté. Dès lors, “il s’agira d’organiser le renforcement de l’Etat dans ce domaine: 800 policiers et gendarmes sur les 10 000 créés dans le quinquennat seront dédiés à la cybersécurité“, a déclaré M. Collomb. “Aujourd’hui l’outil numérique amène des moyens nouveaux. Quelqu’un victime d’une agression peut photographier les lieux et l’envoyer directement à la gendarmerie qui peut commencer l’enquête“, a-t-il expliqué.
Le ministre a identifié quelques-uns des nouveaux risques: vol de données, fraude à la carte bancaire, blocage des infrastructures de télécommunication… “Face à cette menace diffuse, réticulaire, qui peut s’immiscer dans chaque smartphone, l’action institutionnelle ne saurait suffire”, a-t-il souligné. “C’est bien la résilience de l’ensemble de la société qu’il faut construire”, a-t-il ajouté, évoquant la nécessaire “sensibilisation des publics scolaires” et des PME dans les années à venir. Gérard Collomb a enfin souligné la nécessité de développer la lutte à l’échelle européenne, alors que l’UE accuse un retard important sur les Etats-Unis, qui dépense six à sept fois plus en la matière.
Auteur : La Rédaction avec AFP