Les réseaux sociaux Instagram et Google+ ont décidé de se joindre aux acteurs d’internet signataires d’un “code de conduite” avec la Commission européenne, où ils s’engagent à lutter contre les propos haineux illégaux en ligne, a annoncé vendredi 19 janvier la responsable européenne chargée des questions de Justice.
Facebook, Twitter, YouTube et Microsoft avaient inauguré en mai 2016 ce texte, par lequel ils s’engagent auprès de l’exécutif européen à “avoir des procédures claires et efficaces pour examiner” en moins de 24 heures les signalements de “discours de haine illégaux” et à les supprimer si besoin. “Instagram a décidé de joindre ses forces au combat” et “appliquera désormais aussi le code de conduite“, s’est réjouie la commissaire européenne chargée des questions de Justice, Vera Jourova, lors d’une conférence de presse. “Et ce matin j’ai aussi reçu le message que Google+ s’y joignait“, a-t-elle ajouté.
Un bilan global positif
Faisant un nouveau bilan du respect de leurs engagements par les signataires du code, la Commission a estimé qu’ils “tiennent désormais de mieux en mieux leurs engagements à supprimer la majorité des discours haineux illégaux dans les 24 heures“. Mais “d’autres défis demeurent malgré tout, notamment l’absence de retour systématique d’informations aux utilisateurs“, a précisé Mme Jourova dans un communiqué.
Les entreprises “ont supprimé en moyenne 70% des discours haineux illégaux qui leur avaient été signalés par les ONG et instances publiques participant à l’évaluation“, selon l’exécutif européen, contre 28% lors du premier exercice de suivi en 2016. Et elles “remplissent parfaitement l’objectif consistant à examiner dans la journée la majorité des signalements reçus, atteignant en moyenne plus de 81%“, soit le double du pourcentage constaté en 2016. Mais le retour d’informations aux utilisateurs “fait toujours défaut pour près d’un tiers des signalements en moyenne, les taux de réaction variant d’une entreprise à l’autre“, a regretté la Commission.
Les “discours haineux illégaux” désignent plusieurs types de contenus, comme la propagande terroriste en ligne et “les discours xénophobes et racistes incitant à la violence et à la haine”. La Commission européenne a plusieurs fois prévenu qu’elle prendrait des “mesures législatives” contraignantes contre les acteurs d’internet s’ils ne coopéraient pas de manière volontaire dans la lutte contre ces contenus. Avec les “résultats positifs” constatés jusqu’à présent, Mme Jourova a
estimé qu’elle était confortée dans son souhait de continuer “par la méthode
du code de bonne conduite“.
Auteur : La Rédaction avec AFP