Le patron d’Intel Brian Krzanich, en pleine tourmente, a assuré lundi 8 janvier que les conséquences des failles de sécurité qui touchent l’industrie des micro-processeurs étaient limitées grâce à une collaboration “remarquable” entre les entreprises technologiques.
M. Krzanich a dit une nouvelle fois n’avoir aucune connaissance de piratage via Meltdown et Spectre, deux grosses failles de sécurité rendant presque tous les micro processeurs potentiellement vulnérables. Et “nous travaillons sans relâche pour que cela reste ainsi“, a-t-il ajouté lors d’une présentation, portant sur un autre sujet, à la veille de l’ouverture du CES, le salon de l’électronique grand public à Las Vegas. Un pirate chevronné pourrait au travers de ces failles potentiellement lire des information sensibles stockées dans un ordinateur, un serveur ou un téléphone portable.
Intel mais aussi ses concurrents AMD et ARM, ainsi que de grands noms de la technologie (Amazon, Apple, Google…) qui ont tous annoncé collaborer pour diffuser des correctifs de sécurité pour limiter les risques de piratage, ont communiqué sur ce problème la semaine dernière. “La collaboration d’autant d’entreprises est vraiment remarquable“, a-t-il commenté. “La sécurité est notre boulot numéro un chez Intel et pour toute notre industrie. Notre première préoccupation quand nous discutons (du sujet) est d’assurer la sécurité des données de nos clients“, a-t-il insisté.
Soupçons sur des ventes d’actions Intel
Le patron d’Intel est d’autant plus dans la tourmente que les inquiétudes sur les puces se sont doublées de soupçons sur des ventes d’actions Intel, dont le calendrier pose question car intervenues plusieurs mois après que le groupe a été informé des failles. Selon la presse, M. Kraznich a vendu pour 39 millions de dollars d’actions, dégageant un profit de 25 millions de dollars, et lundi des cabinets d’avocats américains ont annoncé étudier une possible plainte contre Intel dans ce cadre. Le groupe avait nié en fin de semaine dernière tout lien entre la connaissance des failles et la vente de titres.
L’annonce de ces failles avait provoqué une baisse du titre Intel en Bourse de quelque 5% entre le 3 et le 5 janvier. Le gendarme de la Bourse américaine (SEC) interdit aux responsables d’entreprises cotées de vendre leurs actions lorsqu’ils ont connaissance d’informations qui pourraient peser sur le cours de l’action.
Auteur : La Rédaction avec AFP