Le groupe américain Intel ainsi que ses concurrents AMD et ARM ont indiqué mercredi 3 janvier qu’un grand nombre de modèles de micro-processeurs pouvaient potentiellement être piratés en raison des failles Spectre et Meltdown. A son tour, le groupe Apple a confirmé jeudi 4 janvier au soir être concerné par ces failles.
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Les failles ont été confirmées par l’agence américaine en charge de la cybersécurité (CERT), qui a également indiqué “ne pas avoir connaissance” de tentatives de piratage utilisant ces failles, baptisées “Spectre” et “Meltdown”, découvertes par des experts en sécurité informatique de Google. Intel, ARM et AMD, ainsi que d’autres entreprises technologiques comme Microsoft, Amazon, Google ou Mozilla ont commencé à diffuser correctifs et mises à jour de sécurité pour limiter le problème. A son tour, le groupe Apple a confirmé jeudi 4 janvier au soir être concerné par ces failles. “Tous les systèmes Mac et appareils (mobiles) iOS sont affectés mais il n’y a aucune attaque connue à l’heure actuelle“, a fait savoir la firme à la Pomme sur son blog officiel. Pour éviter toute possibilité de piratage, Apple “conseille de ne télécharger des applications que depuis des sites sûrs, comme l’App Store“, a poursuivi le groupe, qui précise avoir diffusé des correctifs pour limiter l’impact possible de la faille “Meltdown” et en annonce d’autres prochainement.
Des mises à jour pour lutter contre Meltdown et Spectre
Apple a déclaré que les mises à jour de ses systèmes d’exploitation pour les iPhones (iOS 11.2), les Mac (macOS 10.13.2) et les Apple TV (tvOS 11.2) se défendraient contre Meltdown. La société a annoncé qu’elle allait bientôt sortir une nouvelle version de son navigateur Web Safari pour protéger ses clients contre Spectre. D’autres mises à jour d’iOS, de macOS, de tvOS et de watchOS seront publiées pour limiter la menace des vulnérabilités, a indiqué Apple. Apple Watch n’est pas concerné par les failles, précise-t-il
Dans un nouveau communiqué diffusé jeudi, Intel a affirmé de son côté qu’il aurait d’ici la fin de la semaine prochaine “diffusé des mises à jour pour plus de 90% de ses processeurs sortis ces cinq dernières années“. Malgré cela, le titre a encore perdu près de 2% jeudi après avoir déjà clôturé en repli de 3,40% la veille. Les inquiétudes viennent du fait que l’écrasante majorité des appareils électroniques et informatiques fabriqués ces dernières années dans le monde est équipée de puces de ce type.
Selon certains experts, au sujet de la faille touchant la puce elle-même, seul son remplacement par un micro-processeur conçu différemment permettrait de se prémunir durablement, une perspective lourde de conséquences pour tout
le secteur. Cela étant, expliquent-ils également, un piratage de ces processeurs exige un niveau technique très élevé, limitant selon eux les risques.
Auteur : Juliette Paoli avec AFP
