L’informatique pourrait bientôt être au programme du bac, alors que le gouvernement prépare sa réforme.
La Société informatique de France (SIF) et l’association Enseignement public et informatique (EPI) se réjouissent : “La problématique informatique est (…) bien présente dans la réflexion ministérielle engagée autour de la réforme du baccalauréat.”. Les deux organisations ont en effet été auditionnées dans le cadre de la concertation sur la réforme du baccalauréat, mission pilotée par Pierre Mathiot, mandaté par le ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer. Selon elles, leurs interlocuteurs “ont acté l’importance de l’informatique et de son enseignement au lycée en tant que composante de la culture générale scolaire de tous les élèves au 21e siècle“. Il y a urgence que l’informatique devienne une discipline “au même titre que les mathématiques ou la physique“, rappelle les deux organisations.
La classe de Seconde en piste la première
La mission de réforme du baccalauréat envisage comme mesure une spécialisation progressive de la Seconde à la Terminale. D’abord un parcours mathématiques-informatique avec deux disciplines « majeures », les mathématiques d’une part, l’informatique d’autre part (3 heures par semaine en première, 6 heures en terminale, pour chaque majeure). Ensuite une discipline « mineure » informatique proposée dans les autres parcours scientifiques.”Nous nous réjouissons de la création d’un parcours mathématiques – informatique qui répondrait bien à la nécessité de former des lycéens qui pourront se spécialiser ensuite à l’université (licence d’informatique, IUT) pour devenir les futurs cadres / ingénieurs / chercheurs en informatique, dont la France a besoin“, relèvent-elles. Le SIF et l’EPI demandent également que l’informatique figure dans les parcours de tous les élèves. La réforme serait mise en place à la rentrée 2018 en Seconde, en 2019 pour la Première, puis en 2020 pour la Terminale.
Un Capes et une agreg…
Reste à former les enseignants, sachant il n’y a actuellement pas de professeurs d’informatique d’enseignement général. “Cela signifie qu’il faut créer sans attendre un Capes et une agrégation d’informatique“. Aux yeux du SIF et de l’EPI “une condition sine qua non de réussite de l’objectif sociétal d’un enseignement de l’informatique de culture générale pour tous les élèves et de formation des futurs ingénieurs dans le domaine de l’informatique et le numérique.” Et en attendant que ces futurs enseignants soient diplômés, elles proposent de former à l’informatique ceux en place. “Pour cela, il faut une véritable formation continue à l’informatique s’étalant sur une année, voire deux“. Les membres de la mission ont d’ailleurs évoqué le recours possible à des professionnels de l’informatique en reconversion vers l’enseignement, et le soutien d’entreprises d’informatique (par exemple avec des PAST ou un mécénat d’entreprise),