Il y a quelque temps encore, l’on évoquait « l’homme providentiel qui réglait les problèmes de retard de paiement ». Depuis, nous avons constaté un regain d’intérêt pour les technologies comme l’intelligence artificielle, la blockchain et les légions de startups fintech qui défient l’industrie des services financiers. Concrètement, de grands progrès ont été réalisés pour améliorer la rapidité et la transparence des paiements aux fournisseurs. Tout un écosystème d’entreprises offre maintenant aux petites entreprises des moyens d’augmenter leurs fonds de roulement et d’accéder à d’autres formes de prêts. Désormais, toute l’industrie du financement avance lentement vers un point d’inflexion qui peut fluidifier la liquidité bloquée à travers les chaînes d’approvisionnement et simplifier les relations commerciales.
Une demande croissante de crédits
On estime à 700 milliards de dollars la demande non satisfaite pour le financement du commerce en Asie et 120 milliards de dollars en Afrique. Une récente étude a révélé également que les deux mille premières entreprises américaines et européennes ont accumulé 1,3 milliard de dollars. En parallèle, seulement 10 à 20 % des créances impayées sont intermédiées par des banques et d’autres institutions financières.
Pourquoi est-ce le cas ? Ce n’est pas parce qu’il y a un manque de liquidité. Ce n’est pas parce que les programmes de financement en place sont insuffisants. En fait, les coûts de transaction sont élevés car associés à des obstacles structurels : obstacles tels que l’utilisation continue de factures papier dans les processus métier, les coûts d’intégration, la gestion des risques, la gouvernance, la complexité et les traitements comptables.
Ces obstacles ont ralenti l’adoption généralisée du financement du commerce, y compris l’affacturage, le financement de la chaîne d’approvisionnement et d’autres formes de paiements anticipés. Mais les obstacles disparaissent virtuellement une fois que les banques, les fournisseurs de crédits et les Fintech échangent via une plateforme ouverte.
Un facteur-clé pour les organismes de prêt : les données.
Les prêteurs se tournent également vers des plateformes non financières en tant que partenaires en raison des données qu’elles possèdent. Ces données peuvent fournir des informations précieuses sur la performance d’une entreprise, ainsi que permettre des comparaisons détaillées avec d’autres acteurs similaires. En tant que telles, ces données aident à réduire le risque et le coût de souscription.
Les partenariats entre les fournisseurs de plateformes et les institutions financières ont donc le pouvoir d’avoir un impact réel qui va bien au-delà de la réduction des coûts et des obstacles au crédit en fluidifiant les transactions bloquées dans les chaines d’approvisionnement.
Bruno Laborie, EMEA Alliance Director TRADESHIFT