Atos a rendu publique lundi 11 décembre au soir son offre d’achat de 4,3 milliards d’euros sur Gemalto afin de créer “un leader mondial en cybersécurité, technologies et services numériques”. Le géant compte sur sa trésorerie propre, un emprunt et de nouveaux financements envisagés pour payer.
Prenant acte dans un communiqué de l’offre de rachat “non sollicitée et
conditionnelle” d’Atos, Gemalto a indiqué ce mardi 12 décembre qu’il prendrait position d’ici le 15 décembre. L’offre d’Atos est “très amicale mais très déterminée” a souligné Thierry Breton. Il a laissé entendre que le groupe, qui a six semaines pour déposer une offre formelle d’acquisition, ne renoncerait pas à ses projets en cas de refus de la direction de Gemalto. L’OPA deviendrait alors inamicale.
Introduire l’activité cybersécurité en Bourse
Le groupe de Thierry Breton est confiant sur le fait que l’acquisition ne rencontrerait pas d’obstacles réglementaires puisqu’elle ne devrait pas poser de problème de concurrence sur ses différents marchés. Atos, qui peut mobiliser quelque 400 millions d’euros de sa trésorerie, et devrait emprunter le reste, estime avoir la capacité de rembourser en deux ans cette opération.
Le groupe pourrait aussi dégager de nouveaux financements en introduisant en Bourse ses activités de cybersécurité qui représentent à présent un chiffre d’affaires annuel de quelque 1,5 milliard d’euros. “On décidera peut-être de coter notre activité de cybersécurité, on a montré que l’on savait le faire avec Worldline“, la filiale de paiement d’Atos, a noté Thierry Breton.