Pour Jules-Henri Gavetti, fondateur d’Ikoula, cette reprise pourrait marquer le retour d’un véritable écosystème cloud français. Il réclame une place et de la considération pour les acteurs Cloud français déjà présents depuis longtemps sur le marché.
Si Numergy, le second (ou bientôt le seul ?) Cloud souverain reste muet sur la potentielle reprise à 100 % de son concurrent Cloudwatt par Orange, d’autres acteurs privés du Cloud prennent peu à peu la parole sur le sujet. Après Eric Sansonny, président d’Aruba (voir notre article), c’est au tour de Jules-Henri Gavetti, fondateur d’Ikoula. Il exprime dans un premier temps son plus grand respect pour les équipes de Cloudwatt : « Ils ont produit un grand nombre de codes et ont développé une expertise sur le cloud et nous espérons que tout cela ne soit pas perdu. » indique-t-il. Mais pour lui, cette reprise pourrait surtout marquer le retour d’un véritable écosystème cloud français. Il semblerait que ce soit la valse des actionnaires qui au final aura fait s’éteindre un des grands fantasmes de l’IT hexagonale : le Cloud souverain, créé en ignorant sublimement les différents acteurs d’un marché prospère et innovant. ». Et de rappeler qu’il y a plus de deux ans, il avait indiqué que le projet ne pouvait aboutir en l’état, « car il mettait en évidence un manque total de connaissance du marché ». A l’époque, Ikoula avait fait des propositions concrètes pour une alternative nationale et arguait que le Cloud Français existait déjà, « nous parlions d’infrastructures à haute valeur ajoutée, d’un focus sur l’expérience utilisateur » (voir la tribune).
Aujourd’hui, Jules-Henri Gavetti s’interroge : « Maintenant que Cloudwatt est en voie de dilution, que va-t-il se passer ? Va-t-il y avoir enfin une place et de la considération pour les acteurs français déjà présents depuis longtemps ? Nous avons une connaissance évidente d’un marché que nous pratiquons depuis plus de 17 ans maintenant. Le numérique ne s’impose pas, il se construit avec les pionniers…» Il se dit à la disposition des politiques français, avec les autres acteurs du numérique, pour avancer enfin « dans la voix de la raison… »