La Corée du Nord a nié être à l’origine de la cyberattaque mondiale “Wannacry”, qui avait notamment affecté le service public de santé britannique (NHS), qualifiant cette allégation de “tentative malveillante” pour renforcer les sanctions internationales contre Pyongyang.
Alors que le gouvernement britannique a accusé la Corée du Nord d’être à l’origine de l’attaque qui visait, selon Londres, à lui permettre d’accéder à des devises étrangères, un porte-parole de l’Association Corée du Nord-Europe a démenti les accusations contre Pyongyang. Et mis en garde la Grande-Bretagne contre une “spéculation sans fondement“. “Cela dépasse les limites de ce que nous pouvons tolérer et nous porte à nous interroger sur les réelles motivations de la Grande-Bretagne“, a-t-il ajouté, cité par l’agence officielle nord-coréenne. “Les tentatives du gouvernement britannique de lier à tout prix la RPDC (République Populaire Démocratique de Corée), à la cyberattaque ne peuvent être interprétées autrement que comme une tentative malveillante de pousser la communauté internationale à une plus grande méfiance vis-à-vis de la RPDC“, a déclaré le porte-parole.
6 800 cyberattaquants pour se procurer des devises étrangères ?
Pyongyang a déjà été accusé d’être à l’origine de plusieurs cyberattaques de grande envergure, notamment celle contre le piratage de Sony Pictures en 2014. Le pays disposerait d’une unité comprenant quelque 6 800 spécialistes informatiques dédiés aux cyberattaques, d’après le gouvernement sud-coréen. La Corée du Nord est soumise à de sévères sanctions de l’ONU en raison de ses programmes nucléaire et balistique. Face à cette situation, la Corée du Nord paraît, selon les experts, avoir développé ces dernières années ce type de cyberattaques pour tenter de se procurer des devises étrangères, via les rançons demandées pour débloquer les ordinateurs infectés.
Le 12 mai 2017, l’attaque Wannacry avait affecté des centaines de milliers d’ordinateurs dans le monde, paralysant notamment les services de santé britanniques et des usines du constructeur automobile français Renault. Les chemins de fer allemands, le gouvernement espagnol avaient également été affectés.