Les entreprises du secteur des activités informatiques recrutent, poussées par le développement de leur business. Mais les compétences pointues recherchées ne sont pas toujours faciles à trouver.
Jean-Marie Marx, directeur général de l’Apec, résume la situation de l’emploi des cadres : “Le niveau de confiance des entreprises restera solide d’ici la fin d’année, après un 3ème trimestre particulièrement porteur. Selon notre baromètre, 55 % d’entre elles prévoient de recruter au moins un cadre au 4ème trimestre, et parmi elles, 7 sur 10 sont certaines de réaliser ces embauches. Certains secteurs, comme la construction ou les activités informatiques sont particulièrement bien orientés mais risquent de se heurter à des difficultés de recrutement, notamment dans leurs recherches de compétences pointues et/ou nouvelles.”
La proportion d’entreprises ayant recruté au moins un cadre au troisième trimestre 2017 est en hausse de 3 points par rapport à la même période il y a un an (60 % vs 57 %), constate l’Apec. Et dans le secteur des activités informatiques, plus de neuf entreprises sur dix ont recruté au moins un cadre, note le rapport. L’Apec relève que la situation est plus favorable par rapport à l’an passé, avec des réalisations et des prévisions à haut niveau et en hausse (+4 points). Les raisons du recrutement ? Le développement de l’activité reste le moteur principal, à hauteur de 73 %. Qui ? “La bonne orientation du secteur des activités informatiques tire les intentions de recrutements des jeunes diplômés au quatrième trimestre 2017 par rapport au quatrième trimestre 2016 (40 % vs 37 %)”, note-t-elle.
En ce qui concerne la difficulté des recrutements, alors que l’informatique est la 5ème fonction qui devrait recruter au 4ème trimestre 2017 (voir graphique ci-dessus), l’Apec indique que ces embauches sont jugés par les entreprises un peu moins difficiles qu’il y a un an (-2 points à 77 %). Cependant “le niveau de tension reste élevé” (l’informatique est placée en 3ème position sur ce point derrière la production industrielle et la R&D, voir schéma ci-dessous) en raison des besoins en “compétences pointues dans un contexte de digitalisation de l’économie.”