Laurent Frisch,
directeur des nouveaux médias de Radio France
« C’est la croissance structurelle forte des usages en ligne qui nous a amenés à faire le choix du Cloud face à une infrastructure traditionnelle. Notre base de données dépasse les 10 Tera-octets de contenus – actualités, divertissements, histoire, philosophie, humour, etc. Nous servons plus de 20 millions d’internautes, soit 6 millions d’écoutes par jour, un tiers de sons à la demande, un tiers de vidéos et un tiers de radio en streaming », explique Laurent Frisch, le directeur des nouveaux médias de Radio France. Sur Internet, chacun choisit son flux selon sa temporalité, contrairement à la radio-diffusion. Si certains pics de charge sont prévisibles, comme lors de soirées électorales, la plupart s’avèrent difficiles à encaisser. « Les usages évoluent avec les alertes sur smartphones et les podcasts qui doublent tous les deux ans. Certaines plateformes doivent être multipliées par 100 temporairement », poursuit-il. Pour bâtir une hyper-radio en ligne, il s’appuie sur trois principes : penser au comportement des utilisateurs tout au long de la journée et adapter les contenus à leurs écrans mobiles. Ensuite, travailler la qualité de l’expérience des groupes d’utilisateurs car ils attendent des services fiables. Enfin, construire une plateforme modulaire et évolutive, autour d’API. « Si l’un de nos serveurs de photos tombe, il ne faut pas compromettre l’écoute de la radio. Cette approche architecturale s’impose dès les développements qui reposent désormais sur l’infrastructure Cloud d’AWS (EC2, containers, S3, Route 53). La commande de machines supplémentaires s’effectue en quelques minutes, une opération désormais invisible pour l’internaute. »
