Jean-Baptiste Bouchoux, consultant mc2i Groupe, nous donne ici les clés primordiales pour que la DAF puisse se réinventer !
Les départements métier sont touchés par la révolution des systèmes d’information à l’ère du numérique ce qui les oblige à repenser et à revoir leurs processus en profondeur. La direction administrative et financière n’échappe pas à ce mouvement et doit tirer parti de ces nouveaux usages pour les intégrer dans son fonctionnement avec comme objectif final, l’amélioration de la qualité de service auprès des autres entités de l’entreprise.
Les enjeux de la DAF numérique
Les directions financières doivent entrer dans l’ère du temps, où les évolutions technologiques rendent obsolètes certaines pratiques.
Des gains opérationnels aux gains de productivité en passant par la réduction des risques et l’amélioration des conditions de travail, les enjeux face au numérique ont considérablement évolué.
En effet, en à peine quelques années la problématique des directions financières est passée du rôle de DAF 2.0 – utilisateur en masse de progiciel de gestion – au DAF 3.0 évoluant dans une architecture partagée et dématérialisée.
Dans ce contexte, c’est le rôle du DAF qui est impacté et qui doit évoluer pour répondre aux nouvelles exigences, notamment des directions générales. Il se doit d’être le sponsor de l’innovation en présentant un profil plus agile et plus connecté qui lui permet d’être un meilleur levier au support de l’activité.
Dématérialisation, Cloud et Big Data sont autant de concepts qui doivent être maîtrisés et devenir à terme des leviers pour la DAF numérique. Elle n’est donc plus seulement garante de la véracité des données financières, mais également de l’amélioration continue des processus et des systèmes d’information en tenant compte des enjeux évoqués précédemment.
Focus sur la dématérialisation
La dématérialisation est un des principaux axes d’innovation et de réflexion des directions financières numériques. Elle englobe plusieurs processus comme la dématérialisation des factures et des documents fiscaux (télé déclaration auprès des services fiscaux, facture électronique, échange inter bancaires) ou encore la dématérialisation des processus internes avec la mise à disposition d’outils en mode SaaS.
Pour ces différents cas, il convient d’optimiser les procédures et les méthodes de travail pour profiter au maximum de la valeur ajoutée de la dématérialisation. Il faut donc une étroite collaboration entre DSI, DAF et souvent des ressources externes pour garantir une triple expertise indispensable : organisationnelle, informatique et financière.
La dématérialisation et les flux d’échanges associés permettent un gain en termes de délais de traitement des documents et de coût. Les risques liés notamment au recouvrement des factures s’en trouvent ainsi diminués, sans compter l’optimisation des méthodes de travail. En complément, la tendance démontre une augmentation de la numérisation des documents dans le processus client1 et pricing. Sur ce sujet, nombre de DSI souhaitent aller plus loin dans la démarche jusqu’à la digitalisation de l’automatisation du processus client et de la facturation associée.
Des procédés similaires s’appliquent également aux départements comptable, achat et contrôle de gestion. La numérisation des états financiers et de leurs analyses représente le principal facteur clé de succès de la DAF 3.0. Elle lui permet de consolider les informations exhaustives et fiables dans des outils interconnectés et partager pour permettre la consultation sur divers supports numériques.
1 http://www.cxp.fr/content/barometre-cxp-2014-optimisation-des-processus-clients-par-la-dematerialisation-des-flux