Daniel Crowe, Directeur Régional France et Europe du Sud de NETSCOUT explique aux lecteurs de Solutions Numériques comment les solutions d’assurance de service permettent de faciliter la mise en place des technologies récentes et donc d’accélérer leur adoption.
Avec l’avènement des technologies Network Function Virtualization/Software-defined Network (NFV/SDN), la virtualisation arrive ou est déjà en cours sur votre réseau. Long-Term Evolution-Advanced (LTE-A) et la 5G sont les technologies de demain. L’Internet des objets est d’ores et déjà une réalité, promis à une explosion imminente avec des milliards d’équipements et de capteurs dans les prochaines années. Où en est votre entreprise ? Que met-elle en place pour accélérer l’adoption de ces technologies ? Disposez-vous des bons outils pour tester et gérer leur déploiement de manière fiable ?
La virtualisation – et ses technologies NFV et SDN – doit permettre d’accélérer la livraison de services et d’améliorer l’agilité des fournisseurs tout en réduisant les dépenses opérationnelles et d’investissement. Les éléments de service réseau peuvent de fait être activés ou désactivés à la demande, avec à la clé une optimisation autonome des réseaux. Ces réseaux élastiques facilitent le self-service pour les abonnés à mesure que les opérateurs passent leurs réseaux et leurs opérations au format digital. Et au cours de cette transition, les fournisseurs de services doivent garantir la continuité de services de grande qualité. Dans un premier temps, une solution d’assurance de service est donc indispensable pour les nœuds réseau traditionnels interconnectés aux fonctions virtuelles.
La prochaine génération LTE, LTE Advanced, est déjà déployée par plusieurs opérateurs mobiles et beaucoup envisagent ou commencent déjà à travailler avec leurs fournisseurs sur la 5G, même si les standards ne sont pas encore formalisés et que la plupart des essais ne débuteront qu’en 2018. Les équipes Planification réseau, Opérations et Ingénierie doivent réfléchir à l’extensibilité de leurs solutions d’assurance de service pour faire face à l’augmentation attendue de capacité réseau et de débit, ainsi qu’au nombre croissant de nœuds réseau dans le Radio Access Network (RAN) et la capacité de faire face à la virtualisation du RAN avec Cloud RAN (C-RAN).
L’Internet des objets, ou l’Internet of Everything (IoE), s’étend déjà à un large éventail d’équipements : vêtements, maison connectée, capteurs industriels, chat bots, équipements d’intelligence artificielle et de réalité augmentée, véhicules connectés, etc. Les réseaux et les outils d’assurance de service doivent non seulement tolérer l’explosion de ces nouveaux équipements, qui communiquent les uns avec les autres plutôt qu’avec les abonnés, mais aussi autoriser une latence et une priorité variables. Ces nouveaux équipements requièrent en outre les niveaux de qualité de services déjà mis en place pour les services voix, vidéo et données existants. Les réseaux doivent s’adapter aux nouveaux programmes de transmission et les solutions d’assurance de service s’en accommoder elles aussi.
Dans son fameux traité sur « La traversée du gouffre » (« Crossing the Chasm »), Geoffrey Moore a établi un modèle en matière d’adoption technologique. Le premier groupe à adopter les nouvelles technologies, les adeptes pionniers – ou early adopters – se compose de technophiles si solides et impatients qu’ils acceptent de se confronter aux bugs, aux balbutiements et aux défis que représente n’importe quelle nouvelle technologie. Il s’agit des personnels des laboratoires et des départements R&D, qui n’hésitent pas à mettre les mains dans le cambouis ; ils ont besoin d’équipements tests qui leur assurent une visibilité complète, jusqu’aux protocoles et au code hexadécimal, afin d’identifier et de vérifier l’interopérabilité des équipements réseau.
Un délai significatif subsiste le plus souvent entre la phase early adopter et celle d’acceptation et d’adoption de la technologie par le grand public. Le calendrier pour « traverser le gouffre » et garantir une adoption étendue de la technologie est ainsi rallongé par l’ignorance, l’absence de stabilité et la piètre qualité de service de la nouvelle technologie à ce stade de son cycle produit.
Aucune entreprise ne souhaite voir sa réputation entachée par un service insuffisant ou un lancement raté. À l’ère des médias sociaux, un avis de service insuffisant ou d’interruption se diffuse sur toute la planète en une fraction de seconde. Introduire une technologie non testée présente des risques mais la déployer en retard par rapport à la concurrence est aussi très coûteux. Les entreprises qui se montrent agiles et en pointe sont aussi celles qui réussissent à faire connaître leur marque et à capter ces adeptes pionniers.
Garantir le succès d’une nouvelle technologie n’est pas chose facile. Les systèmes d’alerte précoce offrent toutefois une mesure de sécurité. Faire appel aux solutions d’assurance de service pour gérer le contrôle des changements ou l’introduction de nouvelles technologies constitue à ce titre une première étape. Adopter une lecture de base du réseau avant d’entreprendre le moins changement dote les équipes Opérations réseau et Ingénierie d’un référentiel à partir duquel mettre à niveau le réseau après un changement. Pour maintenir la qualité de service après l’introduction d’une nouvelle technologie, il est impératif de contrôler de manière exhaustive et continue le réseau, les services, les applications et les équipements.
L’évolution technologique s’accélère toujours plus et avec elle l’urgence à adopter les nouvelles technologies. Les solutions d’assurance de service ont par conséquent un rôle essentiel à jouer pour relever les défis qui s’annoncent.