Il ne manque à ce professionnel de la dématérialisation qu’une brique d’archivage pour revendiquer la maîtrise de bout en bout du traitement de la chaîne documentaire.
Spécialisé dans l’acquisition, la valorisation et la diffusion de l’information, Jouve se définit comme une entreprise de services numériques. À la clé, une offre dense : conseil, conception et valorisation de contenus, production de livres numériques, dématérialisation des flux documentaires, mise en œuvre de solutions IT, externalisation de processus métiers, diffusion multicanal et optimisation de chaînes d’approvisionnement. Imprimeur à ses lointains débuts, le groupe Jouve s’est forgé une solide réputation d’industriel de la dématérialisation. « Numériser 300 millions de documents par an vous oblige à avoir une expertise dans le traitement de l’image, notamment par le biais de solutions de RAD/LAD. Nous réalisons pour le compte de nos clients des plateformes de solutions IT, de GED et de workflows avec les règles de gestion et les contrôles métier s’y rapportant. Notre expertise s’étend également au développement et à l’intégration de logiciels, mais aussi à la non matérialisation, une approche en phase avec les stratégies de demain qui consiste à ne pas matérialiser les documents, ce qui implique de savoir capter tous les flux », résume Jean-Marc Angeard, directeur commercial de l’activité BPO chez Jouve.
Du BPM à l’édition de solutions, une stratégie articulée autour de plusieurs activités
Les activités du groupe s’appuient sur quatre métiers. La prestation de services pour la gestion de contenus et de processus métiers, le développement et l’intégration de logiciel, l’hébergement et l’infogérance de chaînes de production, et, enfin, l’édition de solutions d’industrialisation. Pour maintenir en condition opérationnelle les plateformes de ses clients et garantir leur niveau de disponibilité, Jouve dispose de ses propres datacenter tiers 3 et 4. « Nous possédons notre propre centre de R&D, qui sert aussi à l’industrialisation de nos chaînes. Nous nous sommes appuyés au départ sur des outils du marché, mais lorsque vous avez les exigences d’un industriel, ces outils montrent souvent quelques faiblesses au moment d’atteindre le bout de l’automatisation. Nos équipes ont donc bâti des savoir-faire supplémentaires pour combler les défaillances des éditeurs, ce qui nous a amené avoir une véritable expertise sur les outils de RAD LAD », indique Jean-Marc Angeard.
S’il possédait à son catalogue une brique d’archivage électronique, le groupe assurerait en toute autonomie le fonctionnement de la chaîne de traitement du document. Il s’appuie pour l’heure sur le tiers archiveur CDC Arkhinéo.
Avec pour clients des grands comptes des secteurs bancaire, assurance et pouvoirs publics, Jouve veut en outre devenir un acteur de référence mondial. Il compte sur une politique d’innovation et de proximité pour concevoir des services sur ses marchés clés, par exemple coupler en temps réel capture des flux et traitements métier. En plus de chercher à optimiser ses chaînes de traitement, le groupe reste attentif aux évolutions du marché. Il mène une veille particulière sur des technologies encore en gestation comme celles du papier électronique ou de la réalité augmentée.
« Le marché du document papier entrant se réduit, alors que se multiplient les canaux numériques dont nous captons les flux avec le même savoir-faire industriel de traitement de masse. »
La généalogie de Jouve
En 1903, l’éditeur Henri Jouve crée à Mayenne une imprimerie spécialisée dans l’impression de poésies puis de thèses scientifiques, et dont les activités verront le passage du plomb à l’offset puis au numérique. En 1990, Jouve devient un acteur de la dématérialisation en ouvrant un site de production à Lens tout en agrandissant son parc de rotatives. Multi spécialiste, le groupe se développe à l’international, et connait, en 2015, un fort développement commercial sur les secteurs de la banque, de l’assurance, de la santé et du retail.
– CA 2015 : 90 millions d’euros
– Effectif : 2000 salariés