Alors que Dell et EMC viennent de fusionner, Anwar Dahab, vice-président et directeur général de Dell en France, et Christian Hiller, senior vice-président et président d’EMC France, ont détaillé leur roadmap ce vendredi 16 septembre.
Visiblement décontractés, et recevant dans un salon privatif de l’hôtel Le Burgundy à Paris, les deux patrons avaient pour mission d’expliquer plus en détail la fusion des deux sociétés.
Celle-ci se met en place progressivement, et l’on sait d’ores et déjà qu’au 1er octobre, les équipes commerciales commenceront à travailler ensemble et à vendre les produits et solutions en synergie. « Certains clients voient dans la fusion un intérêt pour avoir un seul interlocuteur pour son infrastructure IT », constate Christian Hiller.
On sait aussi qu’au 1er février, il n’y aura plus qu’un seul patron, comme l’a précisé Christian Hiller. Ce ne sera pas Anwar Dahab, qui a annoncé ce matin prendre une autre fonction européenne. « Ce sera vous, alors, monsieur Hiller ? ». « Je n’ai pas dit cela », répond l’intéressé… sans démentir.
Y aura-t-il des licenciements suite à cette fusion ? « Nous avons des objectifs de chiffre d’affaires, mais pas d’objectif de réduction des coûts », indique Anwar Dahab, qui précise qu’entre les deux sociétés, il y a moins de 5 % de produits concurrents – les gammes de produits seront d’ailleurs maintenues pendant plusieurs années et des « chemins de migration » seront ensuite proposés aux clients. Reste que certains postes, EMC France regroupe 1000 collaborateurs et Dell France 1 500 – font doublon.
Les deux patrons ont surtout mis en avant leur complémentarité. EMC est très présent dans les grands comptes pour le stockage, Dell sur le mid-market et les PME. Dell apporte son expertise sur la logistique et la supply chain, tandis qu’EMC revendique ses capacités en recherche & développement. Une R & D qui devrait atteindre d’ailleurs 4,5 milliards de dollars par an pour la nouvelle entité.