Selon le cabinet d’étude Forrester, les dépenses informatiques des pays européens stagneront en 2016, le Brexit impactera fortement celles du Royaume-Uni.
Après avoir enregistré une croissance de 7 % en 2015, les dépenses informatiques européennes vont rester stables à 707 milliards d’euros cette année, et ne croîtront que de 0,8 % l’année prochaine, selon les prévisions Forrester de milieu d’année. L’incertitude économique et politique provoquée par la décision des citoyens britanniques de quitter l’Union européenne (« Brexit »), ajoutée à une croissance économique déjà faible, amène Forrester à revoir à la baisse ses prévisions initiales quant à la croissance du marché européen de l’informatique pour 2016 ainsi que pour 2017, que Forrester évalue à environ 2%.
Les équipements informatiques baisseront, eux, de 3,3%, les équipements en télécommunications de 1,5%. L’outsourcing informatique et les services télécoms se situeront entre les deux, avec une baisse respective de 1,2% et 0,8%. Les logiciels et les services de consulting informatique enregistreront à nouveau une hausse en 2016 avec respectivement 1,5% et 1,4%. Les dépenses de Business Technology (BT) pour gagner, servir et fidéliser les clients continueront à croître plus rapidement que les dépenses liées à l’IT traditionnelle, mais moins rapidement que précédemment. Alors qu’en 2014 et 2015 les dépenses BT avaient augmenté de 9% et 13% – contre 2% et 5% pour l’IT – la croissance de la BT sera de 2,7% en 2016.
Au Royaume-Uni, une progression
de 1,3 %
Au Royaume-Uni, les dépenses informatiques vont enregistrer le plus fort ralentissement, avec une progression d’à peine 1,3 % en 2016 et une stagnation en 2017 – soit une baisse de respectivement 4,2% et 5,3% par rapport aux prévisions Forrester d’avant le Brexit. La plus forte baisse des investissements informatiques au Royaume-Uni sera enregistrée par les services financiers, suivis par la distribution et la production, particulièrement dans l’industrie automobile. Le secteur public britannique ainsi que ceux de l’Energie/Gaz/Electricité, des télécoms et les services aux entreprises ne seront pas immédiatement affectés par le Brexit.
Les pays hors zone Euro feront exception à cette tendance : les pays d’Europe centrale comme la Pologne, la République Tchèque et la Hongrie, ainsi que les pays nordiques comme la Suède, enregistreront une croissance de leurs dépenses informatiques d’environ 5%.