A Monaco, une nouvelle législation sur le télétravail pourrait créer des
milliers d’emplois sur la Côte d’Azur.
La principauté de Monaco, désireuse d’attirer des entreprises mais à l’étroit dans ses 2km2, est sur le point d’adopter une législation sur le télétravail qui pourrait permettre de créer des milliers d’emplois pour des Français de la Côte d’Azur, a estimé jeudi son gouvernement.
Les travailleurs français vivant près de Monaco, qui pourraient opter dès la rentrée pour le télétravail, devront assurer une présence dans les murs de
l’entreprise durant un tiers de leur temps de travail. Stéphane Valeri, conseiller (ministre) en charge des Affaires sociales et de la Santé n’y voit que des avantages pour la petite principauté qui perçoit des impôts sur les bénéfices des sociétés.
8000 emplois créés à terme
“Il y a un manque de bureaux dans la principauté et certaines sociétés n’ont pas les moyens de payer des bureaux plus importants au vu des loyers
monégasque élevés“, a-t-il souligné au cours d’un point de presse. “On pourra multiplier par trois le nombre d’emplois”, calcule M. Valeri qui parle à terme de quelque 8 000 emplois nouveaux qui peuvent voir le jour grâce aux nouvelles technologies qui ont bouleversé le mode de fonctionnement des
entreprises.
Monaco – environ 35.000 résidents – voit chaque jour sa population plus que
doubler avec l’arrivée de 50 000 salariés transfrontaliers français et italiens. Le télétravail pourrait résorber une partie des embouteillages quotidiens à l’approche de Monaco et préserver l’environnement, a-t-il également argué.
Le projet, en discussion depuis quatre ans, a déjà été entériné par les deux chambres parlementaires françaises. Manque encore l’adoption de deux projets de loi fin juin par le Conseil national (parlement monégasque), a précisé M. Valeri. Aux termes de l’accord intervenu entre la France et Monaco, les télétravailleurs seront soumis à des charges sociales monégasques (retraites notamment). En retour, Monaco prendra à sa charge la moitié des frais de maladie des résidents français (après quinze ans d’ancienneté). Des discussions ont été engagées avec l’État italien en vue d’un accord similaire pour les travailleurs transfrontaliers italiens.
Auteur : La rédaction avec AFP